Ce qui ne nous tue pas… – Avis +

Présentation de l’éditeur

1944, pendant l’Occupation. Les Français vivent désormais dans l’espoir d’un débarquement allié et l’inquiétude gagne l’armée allemande, accentuant les crispations et les duretés perpétrées contre la population française.

Dans le feu de l’Histoire, le destin d’un homme et d’une femme que tout sépare.

Avis de Claire

Carole Declercq fait partie des auteurs que nous avons eu le plaisir de découvrir au Festival du roman féminin. Son livre, qui se situe pendant la Seconde Guerre mondiale, tient à la fois au roman historique et à la romance, et c’est tout à son honneur.

Paris, 1944. Dans la capitale française occupée, les habitants souffrent de l’intrusion de l’ennemi, des privations, du danger qui rôde, en permanence… Parmi la jeunesse, quelques courageux s’organisent et forment le noyau de la Résistance parisienne. C’est dans ce petit groupe qu’évoluent depuis deux ans déjà Philippe de Sainte-Croix, dit Sénèque, et sa jeune soeur Marianne, dite Hermine.

Le groupe cherche à approcher un pion essentiel sur l’échiquier du contre-espionnage, le troublant Maximilian von Wreden, bel homme, intelligent, francophile et surtout grand amateur (et consommateur) de jeunes femmes… Son genre ? Grande, brune, au teint d’ivoire et aux traits délicats. Le portrait craché d’Hermine. Pour mieux le faire tomber, elle doit le séduire.

Voilà une mission quasi-suicide pour une Mata-Hari du dimanche, presque encore vierge de surcroît. Mais Marianne, qui a besoin de s’affirmer, d’exister, accepte sans pinailler cette opportunité d’agir vraiment pour la Résistance, même si c’est à ses risques et périls. Commence alors une sorte d’initiation par la gouailleuse Nini, prostituée la nuit et femme de ménage le jour.

Bien entendu, les événements qui vont s’enchaîner, la marche de l’Histoire, nous sommes presque à la fin du conflit et les Allemands sentent arriver la débâcle, et surtout les sentiments qui se révèlent peu à peu à nos héros, font complètement basculer la donne. Doit-on renoncer à l’amour de sa vie pour l’amour de sa patrie ?

On dit mille mercis à Carole Declercq qui a eu la bonne idée de démarrer son récit à notre époque, nous commençons donc par rencontrer notre héroïne, Marianne, alors qu’elle a atteint l’âge vénérable de 87 ans. Au sein de sa famille, elle nous raconte en filigrane quelques bribes de ce fabuleux destin dont on s’apprête à découvrir les origines. C’est prenant, puissant et très émouvant.

Fort d’une rigoureuse recherche dans les archives de la Seconde Guerre, mais également riche d’une belle histoire d’amour qui fait vibrer et pleurer, Ce qui ne nous tue pas…, marque les esprits, et on a de la peine à le lâcher une fois qu’on l’a commencé.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 320

Editeur : TerraNova
Sortie : 19 août 2015
Prix : 19 €