Paris, 1991.
Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble.
Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. Au fil d’une décennie, les victimes se multiplient. Les pistes se brouillent. Les meurtres sauvages se rapprochent. Franck Magne traque le monstre qui se dessine pour le stopper.
Le policier de la Brigade Criminelle devient l’architecte de l’enquête la
Une plongée au cœur de 10 ans d’enquête, au milieu de policiers opiniâtres, de juges déterminés, de policiers scientifiques consciencieux, d’avocats ardents qui, tous, resteront marqués par cette affaire devenue retentissante : « l’affaire Guy Georges, le tueur de l’est parisien ».
Avis de Valérie
Voilà une affaire véridique qui aurait sûrement gagné des années d’investigation grâce à l’informatisation des données,
Si au départ nous pensons suivre le personnage de Raphaël Personnaz, on s’aperçoit que son impossibilité à avancer nous le fait perdre de vue. Puis la vision générale du récit s’étire comme l’intrigue s’enlise. Sachez-le, on est loin d’un film à l’américaine où l’information est finement mêlée à l’action ou au suspense. Le pitch mettant en avant le jeune flic pouvait nous faire penser à Zodiac, basé également sur une enquête longue et laborieuse, mais il n’en est rien, et pourtant à la sortie du film de David Fincher, on lui avait déjà reproché des longueurs alors qu’il y avait une réelle maîtrise dans la mise en scène…
Le public se divise en deux camps, ceux effarés par la guéguerre des services au sein de la Criminelle et se demandant combien de coupables
Puis ceux accrochés par l’ambiance rétro (bien rendue), qui ne connaissent pas ou mal le fait divers peuvent être emportés par les ratages successifs des inspecteurs, ainsi que par le procès, pièce maîtresse du long métrage. Ils ont alors le sentiment d’assister à une première dans la justice française, ce qui est d’ailleurs le cas puisque SK1 est pour ‘serial killer numéro 1′, le première tueur en série référencé par la justice française.
Mais au final, la réalisation oscille entre reconstitution méthodique tout en devant couper sur la longueur de l’enquête et la lourdeur du procès, un peu d’action sans réelle tension ou suspense, étude vaguement
Ces faiblesses font perdre au film son intensité émotionnelle. Mais il reste une qualité qui illumine l’écran de son talent et de sa maîtrise, c’est Nathalie Baye. Elle arrive à apporter beaucoup d’humanité sans pathos tout en ne minorant pas le métier d’avocat. Elle est juste, lumineuse, humaine, compatissante, alors que son client est son parfait opposé.
Si ce n’est pas le film attendu, il bénéficie d’une bonne reconstitution d’une époque que l’on espère révolue. A voir surtout si vous ne connaissez pas l’affaire, et n’attendez pas du film plus qu’il ne peut vous donner.
Fiche Technique
Sortie : 7 janvier 2015
Durée : 120 minutes
Avec Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet, Michel Vuillermoz, Christa Theret, William Nadylam
Genre : policier