Chesstomb – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

1922
Howard Phillips Lovecraft écrit une de ses plus étranges nouvelles : Herbert West, réanimateur.

2001
Le meurtre atroce d’une famille plonge la ville de Chesstomb dans le deuil. Journaliste de renom, Shelby Williams vient y enquêter. Accumulant une somme de documents qui fera date dans l’histoire du journalisme d’investigation, il remonte peu à peu l’histoire de la ville. Jusqu’à cette fameuse année 1922 qui a vu la querelle de plusieurs médecins tourner au tragique. Le plus étrange : tout indique que le personnage de Lovecraft aurait son origine dans ce drame.

John Ethan Py accomplit la performance de mise en forme de ces documents presque oubliés, créant une œuvre vertigineuse, où le réel et l’imaginaire s’entremêlent avec une force insoupçonnée.

Avis de Linagalatee

Howard Philips Lovecraft écrit sous forme de notes les expériences sur la réanimation de personnes disparues, en relation avec d’autres médecins et observateurs réputés, en préparation de sa nouvelle : Herbert West, réanimateur. C’est à Misery, nom de la maison, que se déroulent ces faits d’une rare violence.

Deborah est la maman de quatre enfants ont le père est décédé d’une façon inexpliquée. Il est enterré depuis une semaine quand les enfants le voient revenir dans leur maison. Ils seront retrouvés morts tous les cinq. Le corps du père n’a pas été retrouvé.

De cette tragédie de Chesstomb dans le Massachusetts, Shelby Williams avait pris des notes pour son roman De coton et de Sarrasin.

La lecture est rendue un peu difficile par la suite incessante de notes, de fiches et de courriers échangés, mélangeant un peu les époques et les rédacteurs, ce qui fait qu’à plusieurs reprises on ne sait pas trop où on en est.

On ne comprend pas toujours la finalité, les explications viendront en vrac à la fin du roman, mélange d’ésotérisme lié aux croyances de Descartes, au frère obscur de Jésus, et de psychiatrie,

Certains passages sont vraiment destinés à un public plus qu’averti, mélange d’horreur (auto-cannibalisme), et de scatophilie, qui n’apportent pas grand chose au récit, même pour les amateurs du genre « très horrible et gore ». Ils paraissent déplacés dans ce contexte, et tombent parfois comme un « cheveu sur la soupe ».

Ce roman s’adresse de toute façon à un public friand des écrits de Lovecraft, très versé et pointu en matière d’ésotérisme, peut-être même plutôt masculin, en tout état de cause à ne pas mettre entre toutes les mains.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 390
Editeur : L’Homme Sans Nom
Sortie : 1er avril 2014

Prix : 19,90 €