La Tour des Damnés – Avis +/-

Grâce à leur acceptation séculaire de la souffrance, ces Hindous avaient pu affronter le caractère inhumain de la tour. Que une quelconque des races blanches ait été ainsi enfermée pour se multiplier à l’infini, elle aurait immanquablement résolu le problème par un massacre général. En tant que sang-mêlé, Dixit préférait s’abstenir de se prononcer en faveur de l’une ou l’autre solution.

L’expérience a consisté à enfermer 1 500 personnes dans une tour close, haute de cinquante étages, sans contact avec l’extérieur et sans moyens de contraception. Plusieurs générations plus tard leur nombre atteignit 75 000.

C’est alors que le monde extérieur s’intéresse à nouveau à eux. Soupçonnant l’apparition de pouvoirs parapsychiques, il fut décidé d’envoyer des espions sur place. La tour n’a pas rendu les précédents. C’est à présent à Dixit de pénétrer dans ce monde clos.

Cette nouvelle datant de 1968 rappelle le roman de science-fiction Croisière sans escale écrit en 1958 par Brian Aldiss. Les habitants d’un vaisseau spatial à la dérive avaient élaboré une nouvelle société tout en connaissant eux aussi des transformations physiques.

Dans les deux cas, l’intervention de l’extérieur et des motivations humaines complexes servent de catalyseur à des bouleversements internes.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 110
Traduction : Guy Abadia
Éditions Le Passager clandestin
Collection : Dyschroniques
Sortie : janvier 2013
Prix : 8 €