A cause d’un baiser – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Elle était si parfaite, comment avais-je pu soudain aimer une autre personne ? Que deux coups de téléphone, un déjeuner, un baiser, un seul baiser et quelques caresses remettent à ce point ma vie, notre vie, en question ? Qu’est-ce qui m’avait pris de dire aussi vite à Léa : j’ai embrassé une autre femme ? La greffe avait pris, en un baiser. Un baiser qui avait duré plus de deux heures et les mains, les doigts de Marie, sous mon pull, sur ma poitrine. Il m’avait semblé que ma vie basculait. Et maintenant comment faire ? Léa, Marie ; Marie, Léa. Peut-on donc l’espace d’un court moment, ou même d’un temps plus long, aimer deux personnes à la fois ?

Après Fais-moi oublier, le nouveau roman d’amour de Brigitte Kernel. Celui d’une femme tiraillée entre Léa, celle qu’elle aime, et l’envoûtante Marie qui, en un baiser, vient tout bouleverser.

Avis d’Artemis

A cause d’un baiser fait suite à Fais-moi oublier[[roman paru en janvier 2008 et disponible en format poche (J’ai Lu), dont voici le résumé : À la mort de Louise, disparue au cours d’un reportage dans un pays en guerre, Léa, sa compagne, se réfugie chez un couple d’amis, affrontant avec eux le deuil, la violence de l’actualité, le revirement des passions… Peu à peu, l’amitié entre Léa et la narratrice se teinte d’une troublante et irrésistible attirance, tandis que le souvenir de Louise devient de plus en plus douloureux, de plus en plus présent. Que devient le désir quand un drame survient ? ]], mais il peut se lire indépendamment.

Tout part d’un baiser. Au lieu de le taire à Léa, la femme qu’elle aime et avec qui elle vit, la narratrice choisit de lui avouer. Mais un baiser, que cela représente-t-il ? Et pourquoi ce besoin de l’avouer ? Est-ce simplement un besoin d’honnêteté par rapport à sa compagne ? Pour elle-même ? Ou cela cache-t-il autre chose ? Léa est bouleversée par cet aveu. Ce baiser, ou plutôt la révélation de ce baiser chamboule leur couple, leur confiance mutuelle, leur équilibre.

Amour ou passion ? Que signifie un baiser ? Qu’est-ce que la fidélité ? Ce sont ces questions qui agitent le cœur de la narratrice et la plongent dans un trouble émotionnel qu’elle nous raconte au long de ces pages.

Ce récit est une véritable mélopée, qui selon que vous entrez ou non dans ce rythme, vous envoûtera ou vous lassera. Car les mots vous entraînent dans un rythme entêtant, répétitif (Léa, Marie, Marie, Léa…). Le lecteur est plongé dans un voyage intérieur : émotions, sensations, sentiments s’y bousculent. Extrait :

Et si Marie, c’était une passion, pas un amour ? La passion, sentiment extrême qui flambe souvent juste après sa naissance … Vivre ou ne pas vivre une passion. La passion est-elle vouée à mourir ? Faut-il s’interdire de vivre sous prétexte que la souffrance est au rendez-vous ?[[ Page 121]]

L’âme de cette femme est mise à nue, avec délicatesse et sensibilité de la part de sa créatrice, Brigitte Kernel[[Pour plus d’informations sur l’auteur, vous pouvez visiter son site web : http://www.brigittekernel.com ainsi que sa page Facebook]]. Pour obtenir ce style si particulier, une utilisation du dialogue, sous toutes ses formes, est utilisée : direct, indirect, libre, intérieur.

Ainsi, selon votre personnalité, vous pourrez être ému par les tourments intérieurs de la narratrice et vous laisser porter par ses pensées, par le récit des petites choses qui font le quotidien de la vie et du couple, en appréciant ces détails qui sonnent justes et donnent une tonalité réaliste au texte, tandis que d’autres trouveront des longueurs et reprocheront une certaine passivité à l’héroïne.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 364
Editeur : Flammarion
Sortie : 11 janvier 2012
Prix : 18 €