Le mari – Avis +

Présentation de l’éditeur

On tient votre femme. On vous la rendra contre deux millions de dollars en liquide. Le jardinier paysagiste Mitchell Rafferty croit d’abord à une blague. Il était en train de planter des impatiences dans le jardin d’un de ses clients quand son portable s’est mis à sonner. D’un seul coup, banlieue paisible et soleil estival se font cauchemardesques. Le type qui parle à l’autre bout du fil est sacrément sérieux.

Il détient la femme de Mitch et a donné son prix pour la rendre saine et sauve, se moquant totalement du fait que Mitch dirige une petite entreprise de deux employés et qu’il n’a aucun moyen de réunir une telle somme. Il est certain que Mitch trouvera un expédient. S’il aime suffisamment sa femme. Mitch l’aime suffisamment. Il l’aime plus que sa propre vie et n’a que soixante heures pour le prouver.

De ses premières pages pleines de tension à son dénouement fracassant, Le Mari est un thriller qui vous gardera sous son emprise à travers chacun de ses rebondissements, de ses chocs et de ses révélations… jusqu’à ce que vous le refermiez, indubitablement changé. Après tout, c’est un roman de Dean Koontz. Et l’expérience est sans équivalent.

Avis de Marnie

Vous cherchiez votre roman policier à lire à la plage ? Le voici. Dean Koontz ne nous déçoit pas. Si comme moi, vous n’avez jamais pu oublier son thriller horrifique La nuit des cafards – qui date pourtant d’une bonne trentaine d’années – vous serez séduits par l’incroyable efficacité de son talent. Dès la première page, vous êtes entraînés dans cette rocambolesque et effrayante histoire où un monsieur tout le monde va devoir affronter de redoutables tueurs ainsi que la police, pour délivrer son épouse.

En dire plus serait dévoiler les coups de théâtre du récit dont certains franchement, sont plus qu’inattendus ! Bien évidemment, après vous vous demanderez comment un jardinier de vingt-huit ans respectueux des lois, dont la qualité principale est la douceur (dixit ses proches et sa femme), peut ainsi se transformer en Bruce Willis du pauvre, et oui, avouons-le, c’est hautement improbable. Toutefois, cela fonctionne… Peut-être est-ce dû au ton singulièrement jubilatoire de Dean Koontz dont on sent une sorte de malice enthousiaste à l’idée de plonger ce quidam dans une situation dramatiquement inextricable.

Si le rythme et la montée rapide en puissance et en intensité constituent les qualités nécessaires à ce genre bien spécifique de thrillers, l’introspection continuelle de Mitch représente le plus grand atout du roman, notre anti-héros étant immédiatement attachant. Le lecteur ne peut que s’identifier à ce jeune jardinier introverti, tendre, qui semble si naïf, proche de sa propre fratrie, dont la seule ambition est de gagner suffisamment d’argent pour élever ses futurs enfants, soit mener une existence honnête, méritante, pleine de rires comme il le dit lui-même. Toutefois, peu à peu, derrière cette attendrissante façade, en affrontant directement le mal, va se dessiner une réalité intelligemment plus dérangeante.

Voici typiquement le page-turner par excellence ! Dean Koontz nous offre une machine infernale qui sait jouer sur le visuel, en lorgnant vers l’ambiance de thrillers des années 90 comme la Rançon ou Payback. Plus intéressant encore, il nous plonge dans les méandres de l’esprit d’un homme, pour qui soudain la notion de proie et de chasseur qui a consciemment régi toute son existence, va prendre une autre dimension. Il ne s’agit pas seulement d’affronter la mort lorsque la vie de celle qu’il aime est en jeu, mais aussi d’accepter de perdre toutes ses illusions et d’être transformé à jamais.

Promis, vous ne le lâcherez pas avant de l’avoir terminé !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 425
Editeur : JC Lattès
Collection : Thrillers
Sortie : 9 mars 2011
Prix : 22 €