La loi des loups – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Pour échapper à la cruauté de son ancien compagnon, un loup-garou violent qui la traque sans relâche, Jewel s’est réfugiée dans un chalet perdu dans la montagne. Un bref répit qui prend fin le jour où elle rencontre un homme à la lisière de la forêt.

Son visage est grave et beau, sa silhouette virile, et dès qu’elle croise son regard, Jewel ressent une irrépressible envie de sentir ses bras se refermer sur elle… Avant de comprendre avec désespoir qu’elle doit fuir de nouveau. Car elle est fille de loup et les lois de son clan sont inéluctables : elle n’a pas le droit d’aimer un humain, et s’attacher à cet inconnu serait le condamner à mort…

Avis de Marnie

Rien de plus agaçant, ou même de rageant, que de voir tant d’idées intéressantes réduites à néant, en raison d’un traitement maladroit, de réactions et de dialogues peu naturels, mais aussi une mauvaise utilisation du format. Franchement, c’est dommage ! Le début du roman est extrêmement réussi, avec Jewel, notre héroïne bizarrement malade et risquant de mourir à tous instants, et Colton, blessé moralement, ressenti difficile face à un drame personnel récent. Leur rencontre est explosive et passionnante, et plus que prometteuse.

Inexplicablement, Jewel ne peut plus se transformer en loup… Colton, lui, sait que cette jeune femme mystérieuse cache un lourd secret. Les accidents étranges se succèdent, alors que la tension sexuelle et passionnelle entre nos deux héros s’intensifie. Les caractères sont intéressants, même si le format est réducteur, ce qui entraîne une description un peu trop manichéenne. Toutefois, nous nous laissons happer par cette intrigue moderne, où les rebondissements ont commencé avant même que nous ouvrions le roman.

Malheureusement, le récit s’effondre dans la seconde partie du livre. Karen Whiddon visiblement prise de court vu qu’il ne lui reste pas assez de pages, lance une fausse piste cousue de fil blanc, pour nous amener vite fait entre les griffes du méchant. Le fait que Jewel tombe dans ce piège franchement stupide, nous fait nous interroger sur sa santé mentale.

Et voici, que tout s’accélère, au mépris de la plus simple des réflexions. Les personnages sont réduits à des apparitions sans consistance, telle Reba, incohérente et irrationnelle. Le récit est devenu superficiel, et surtout retombe dans les stéréotypes d’usage. Ça court et ça se poursuit de partout, sans aucun sens, dans une sorte d’affolement perceptible, par un auteur en quête de pages ! Ce n’est pas bâclé, c’est seulement mal construit !

Vraiment, au vu de ses innovations fort bien amenées au départ, nous nous demandons si Karen Whiddon ne mériterait pas une seconde chance !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 278
Editeur : Harlequin
Collection : Nocturne
Sortie : 1 mai 2011
Prix : 5,20 €