M6 – Earl

La diffusion française en catimini de cette excellente série comique ne lui a pas rendue honneur au point où elle est souvent méconnue auprès de spectateurs pourtant friands de ce genre. Malgré le côté hilarant des épisodes, c’est au final une satyre ironique de certains petits bourgs pauvres du Sud du pays.

Et pourtant… les scénario et le talent des acteurs en font l’une des meilleures du genre à la fois décalée mais pourtant très classique. Dans le rôle de Earl Jason Lee excelle au point où on ne fait plus la différence entre lui et son personnage. Il est parfaitement accompagné par Ethan Suplee qui est totalement confondant en frangin débile léger et sympathique. L’horrible mégère Jaime Pressly et son doux ami Eddie Steeples offrent le contrepoids à la mission quasi-divine des deux frères. Pour finir, la femme de chambre de l’hôtel où ils logent prendra de plus en plus d’importance ainsi que certains rôles récurrent de personnages brimés par Earl dont le pauvre Kenny.

Earl et son frère Randy sont deux beaux losers de l’Amérique blanche désœuvrée. Fénéants et égoïstes, dès qu’ils l’ont pu, ils se sont établis comme petits escrocs vivant de larcins et arnaques. Un jour, Earl se fait renverser par une voiture et trouver un billet de loto gagnant, le reperd et le retrouve lorsqu’il fait une bonne action. Il y voit l’œuvre du destin qu’il appelle Karma après avoir vu un gourou à la télé.

Aidé de son frère, il fait une liste de tous les mauvais coups qu’il a commis pour les réparer, soutenu par l’argent qu’il a gagné. En embuscade, son ex-femme qui veut récupérer une partie ou tout du magot, compensé par la bonhomie de son nouveau petit ami.