TCM – La couleur pourpre

Mémorable pour avoir obtenu onze nominations aux Oscar sans avoir remporté une seule statuette, ce fait illustre bien la polémique assez exaspérée qui s’amplifia autour de ce mélodrame lors de la sortie.

Steven Spielberg, catalogué comme réalisateur de films de divertissements pour adolescents se lance alors dans l’adaptation du prix Pulitzer d’Alice Walker La couleur pourpre et s’attaque donc au racisme et à l’émancipation des femmes…

Du manque de subtilité, au racisme et paternalisme en passant par le manque de profondeur et l’immaturité, tout lui sera reproché ! Avec recul, cette oeuvre sans être parfaite reste une belle histoire où l’émotion prend sa source surtout au coeur de l’interprétation bouleversante de Whoopi Goldberg, dont ce fut le premier rôle.

La même année, elle verra son talent comique confirmé grâce à l’excellent Jumpin Jack Flash, et deviendra instantanément et pour deux bonnes décennies une des plus grandes actrices américaines. Danny Glover nous offre un impressionnant contre emploi, alors que la très célèbre animatrice Oprah Winfrey réussit son passage à l’écran. A noter le petit rôle remarqué de Laurence Fishburne.

Le tout bercé par une musique du grand Quincy Jones (et la chanson immortelle « Sister » ou plutôt Miss Celie’s blues)…