Le parfum des magnolias – Avis +

Présentation de l’éditeur

Sarah Price a le rose aux joues. Qui est donc ce client si séduisant, à la fossette irrésistible, toujours assis à la même table, et qui s’entête à lui faire les yeux doux ? Sûrement pas un habitant de Serenity, en tout cas, puisqu’elle y connaît tous les visages. Alors, plutôt, un homme de passage qui cherche l’aventure et à qui elle plaît suffisamment ?

Troublée, Sarah a du mal à y croire, elle que son ex-mari n’a jamais vraiment regardée comme une femme désirable. Et elle ne sait quelle attitude adopter face à son mystérieux admirateur. Jouer l’indifférente ? Ses airs gênés la trahissent… Faire l’indignée ? Elle est trop intriguée pour se détourner vraiment de cet inconnu. Coup de théâtre, c’est lui qui, un matin, met fin à leur manège. Amusé et sûr de lui, il fait à Sarah – surprise ! -, une proposition apparemment professionnelle…

Avis de Marnie

Un des nombreux talents de Sherryl Woods est de savoir créer des héroïnes avec un caractère différent sans les caricaturer. Elles sont aussi nuancées qu’attachantes et permettent ainsi à chaque récit où pourtant l’omniprésence des Sweet Magnolias est récurrente, de se renouveler. C’est exactement le cas ici. Nous voici de retour dans la petite ville de Serenity où les rumeurs, comme toujours vont bon train. En effet, en plein centre-ville, sur la grande place, une boutique vient d’être achetée. Par qui ? Pour y vendre quoi ?

C’est sur ce point précis que le roman se révèle pour le moins original. Comme toujours, mais sans que le lecteur se lasse, l’auteur décrit les aspects les plus sympathiques de l’american dream, soit la petite ville du sud quelque peu endormie dans la grande banlieue de Charleston… Il y a des qualités, soit entraide, bonne humeur, douceur de vivre, baseball, réunions de voisins et d’amis, garde des enfants… mais aussi les moins bons aspects tels les jugements à l’emporte-pièce, les rumeurs vraies et fausses, l’esprit étroit.

C’est au milieu de tout ce petit monde très présent mais aussi malheureusement sous leurs yeux et leurs commentaires plus ou moins appropriés que la difficile relation entre Sarah et Travis va s’approfondir. Lui, ex-champion de base-ball dont la carrière a pris fin au bout de deux années [[ non pas, parce qu’il s’est blessé suivant l’excuse classique, mais parce que ses résultats n’étaient pas bons…]] a juste réussi à mettre de côté assez d’argent pour se lancer dans une nouvelle carrière. Pour la première fois, malgré l’exemple désastreux que lui a donné son père, il tente l’expérience de s’installer quelque part.

De son côté, nous avions fait connaissance avec la meilleure amie d’Annie, Sarah, qui a finalement obtenu le divorce après avoir vécu sept ans auprès d’un homme et de ses parents qui l’ont méprisée dès le jour du mariage. Ayant perdu toute confiance en elle, la jeune femme retrouve peu à peu l’estime de soi grâce à ses deux amies Annie et Raylene mais également aux Sweet Magnolias et leurs maris.

Seulement, comment croire qu’un homme aussi charismatique et surtout séducteur dans l’âme que Travis puisse vraiment s’intéresser à elle. Même si sa valse hésitation peut paraître quelque peu appuyée et longue, il est facile de comprendre la fragilité de notre héroïne. C’est la fameuse profession qu’elle va accepter d’exercer sur un coup de tête et une bonne dose de défi – plus encore que l’amour que lui porte Travis – qui vont changer la donne.

Décidément Sherryl Woods n’est jamais là où on l’attend. En effet, Walter, l’ex-mari de Sarah nous avait paru violent, antipathique et égoïste dans l’histoire précédente. Le voici qui se remet en question sans que cela paraisse superficiel. La raison n’est pas de récupérer sa famille mais plutôt une assez touchante façon de trouver sa voie…

Souvenez-vous dans la série précédente, Mary Vaughn, dont le rêve secret aurait été de devenir une sweet magnolia et qui s’était transformée en mante religieuse pour attraper celui qu’elle voulait par-dessus tout depuis son adolescence, Ronnie Sullivan, le mari de son ennemie jurée, Dana Sue. Depuis son remariage avec Sonny, elle file le parfait amour, ce qui va entraîner quelques péripéties joyeuses et plaisantes parfaitement bien amenées.

Nous ne nous ennuyons pas une seconde dans ce qui est désormais plus une vraie chronique qu’une histoire sentimentale centrée sur un couple… Reste à l’arrière-plan notre troisième héroïne, Raylene qui s’est réfugiée auprès de Sarah lorsque son mari a été emprisonné pour l’avoir agressée. Mais cet abri se révèle être au fur et à mesure des premiers chapitres, une prison. Qui la guérira de son agoraphobie ? La suite, le mois prochain !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 375
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 février 2011
Prix : 5,50 €