Numéro quatre – Avis +

Présentation officielle

Neuf d’entre nous sont venus ici. Nous vous ressemblons. Nous parlons comme vous. Nous vivons parmi vous. Mais nous ne sommes pas comme vous. Loin de là. Nous pouvons faire des choses dont vous rêvez. Nous avons des pouvoirs dont vous rêvez. Nous sommes plus forts et plus rapides que ce que vous avez pu voir jusque là. Nous sommes les superhéros que vous admirez dans les films et les BD, mais nous sommes bel et bien réels.

Notre objectif est de grandir, de nous entraîner, de devenir forts, de ne faire qu’un et les combattre. Mais ils nous ont trouvés et ils ont commencé à nous pourchasser. Maintenant, nous sommes tous en train de fuir, nous nous cachons tous. Nous passons nos vies dans l’ombre, dans des endroits où personne ne nous chercherait. Nous essayons de nous fondre dans la masse. Nous avons vécu parmi vous sans que vous le sachiez. Mais ils savent.

Ils ont capturé Numéro Un en Malaisie.
Numéro Deux en Angleterre.
Et Numéro Trois au Kenya.
Ils les ont tous tués.

Je suis le numéro quatre, et je suis le prochain.

Avis de Claire

Numéro Quatre a tout pour plaire.

L’action se passe de nos jours aux États-Unis, dans un monde où les humains cohabitent à leur insu avec des extra-terrestres. Le récit nous est raconté par le chef du peuple Lorien, Pittacus Lore lui-même, quinze ans, qui vit sur Terre depuis dix ans sous de fausses identités. Actuellement, il se fait appeler John Smith, le patronyme américain banal par excellence.

Menacés d’extermination par les cruels assaillants qui ont détruit leur planète, les Mogadoriens, neuf enfants de Lorien ont survécu et ont réussi, comme Clark Kent [[dans la mythologie Superman]], à se sauver dans un vaisseau spatial et à se cacher sur Terre. Chacun a un numéro, trois d’entre eux ont déjà été éliminés. Un sortilège avertit les autres de la mort de leurs compagnons, ils ne peuvent être tués que dans l’ordre.

Pittacus Lore est le suivant. Avec son Cépâne, Henry, (sorte de parrain ou de mentor, qui doit veiller sur lui), ils débarquent dans le trou perdu de Paradise, Ohio, 5243 habitants. Clin d’oeil qui nous fait penser inévitablement à Forks, état de Washington [[lieu de l’action dans la saga Twilight de Stephenie Meyer]].

Officiellement père et fils, les deux étrangers s’installent et sont rapidement adoptés par la petite communauté. John rêve d’une vie calme et normale, de se faire des amis, et pourquoi pas, de ne pas s’interdire de tomber amoureux de la jolie Sarah, qui lui fait les yeux doux.

Mais pour survivre, il ne faut pas se faire remarquer, ne pas se lier, bref, rester invisible. Or, difficile de passer inaperçu dans une aussi petite ville. Alors que John essaie de toutes ses forces de vivre une vie ordinaire, ses premiers dons se manifestent, ils lui seront nécessaires dans le combat qui va l’opposer inévitablement à ses ennemis qui finiront par le débusquer un jour ou l’autre…

Dans la plus pure tradition des romans d’anticipation (on pense à Philip K. Dick ou encore à Ray Bradbury, avec la description d’un monde totalement imaginaire de la façon la plus réaliste qui soit), Numéro Quatre se présente comme une histoire véridique, l’auteur étant le héros de cette aventure, ce qui donne au roman une intensité dramatique supplémentaire, doublée d’un suspense à couper le souffle plus on avance dans le récit.

Le lecteur est tenu en haleine du début à la fin, le roman met en scène des personnages très attachants. Il y a tout d’abord John, le super-héros, ni vampire, ni loup-garou, mais juste extra-terrestre, son nouvel ami Sam l’amateur de phénomènes paranormaux, Mark le « gros méchant » sportif accompli et vedette du lycée, accessoirement ancien petit-ami de la plus belle fille de la ville, Sarah, dont notre héros tombe rapidement amoureux fou.

Cette galerie de personnages, qui peut paraître un peu cliché, fait écho à la culture télévisuelle populaire, dont on retrouve un hommage en filigrane dans le roman : X-Files, Buffy contre les vampires, Smallville, Dark angel… Toutes ces séries, qui ont fait le bonheur du petit écran, ont nourri une base de références communes entre les auteurs et leur public.

En effet, derrière le pseudonyme de ‘Pittacus Lore’ se cachent deux jeunes romanciers, Jobie Hughes et James Frey (scénariste et producteur). Leur Numéro Quatre est donc la brillante première partie d’une saga qui tient largement ses promesses. Le tome 2, The Power of six, est attendu pour cet été aux Etats-Unis.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 447
Editeur : J’ai lu
Collection : Baam!
Sortie : 2 mars 2011
Prix : 13,80 €