TCM – Le poison

Ce drame est le premier ayant pour thème l’alcoolisme mais c’est également une oeuvre superbe de Billy Wilder qui remporta l’Oscar du meilleur film en 1945 (comme celui du meilleur réalisateur).

Loin de se lancer dans une dénonciation bien moralisatrice à l’américaine, le scénario plonge l’anti-héros dans un week-end de descente aux enfers, où il touchera le fond avant qu’une main secourable se tende vers lui.

Si cela semble plutôt peu audacieux de nos jours, dans cette époque euphorique d’après-guerre, ce thème fut jugé aussi choquant que saisissant. Une des meilleures trouvailles est le choix du personnage principal, l’acteur chic et classe Ray Milland, jusqu’ici jeune premier distingué et posé, sorte de rival plus effacé, plus détaché de Cary Grant.

Ce rôle pour lequel il reçut un Oscar ainsi qu’un Prix d’interprétation à Cannes reste le plus mémorable de sa carrière (qu’il poursuivit avec succès en tant que méchant inquiétant et manipulateur, notamment pour Hitchcock). Tout le monde peut s’identifier à cet homme « normal ».

Un vrai film témoignage d’une époque !