Présentation de l’éditeur
Lorsque Margot découvre dans la librairie où elle travaille un vieux journal manuscrit intitulé Les Démoniaques, elle est loin de prendre ce livre au sérieux. Avec son meilleur ami, Alex, fan comme elle de films d’horreur, ils décident alors d’invoquer les créatures infernales mentionnées dans le journal.
Les Vores semblent pouvoir investir les corps des humains effrayés et les âmes des malheureux sont alors rejetées dans les limbes. Margot et Alex, sûrs de ne pas se laisser impressionner, procèdent au rituel. Mais Henry, le petit frère de Margot, se trouve à l’étage de leur maison. Et Henry a peur, très peur. Margot va bientôt comprendre qu’il n’y a qu’un pas entre rire et horreur…
Avis de Valérie
La littérature pour adolescents ou jeunes adultes a enfin sa place en France. L’imaginaire étant à la mode depuis Twillight, on trouve dans les rayons énormément de romans fantastiques. La nuit des ombres se positionne clairement dans l’horreur plutôt que le vampirisme ou la lycanthropie, et ne cache pas sa volonté de s’inspirer d’un des grands maîtres du genre, que dis-je du roi !
La traduction pèche un peu et rend le style plus hachés que le texte original. On pourra se demander aussi pourquoi l’édition française a changé les prénoms de Reggie en Margot et Aaron en Alex… Puisque l’un des buts de l’auteur a été de plonger le lecteur dans l’ambiance « high school », garder les prénoms américains auraient été judicieux et plus proche de ce qu’ils apportent à la personnalité des héros que Margot ou Alex.
Mais ce qu’on peut reprocher à l’auteur, c’est d’avoir sciemment concocté un Stephen King pour adolescent. L’influence est si présente, qu’on pourrait presque oublier qui l’a écrit si ce n’était un manque de style accentué par la traduction. Simon Holt aime à reprendre toutes sortes d’images de l’horreur ou de la culture adolescente (l’épouvantail dans le champ de maïs, les histoires de lycées typiques à toutes les séries pour pour têtes blondes, etc.). Il est évident qu’il a préféré faire dans l’efficace plutôt que dans l’intemporel.
Pourtant, il faut le reconnaître, ça fonctionne… Pour peu que vous soyez réceptifs aux codes proposés, vous entrez dans l’histoire et la lisez d’une traite. La peur est progressive et bien amenée même si, bien sûr, elle est calibrée pour convenir au lectorat visé.
Voilà donc un auteur opportuniste qui choisit de créer une série basée sur un imaginaire déjà connu, mais qui touchera à coup sûr sa cible (les plus de 13 ans jusqu’à 18 ans), mais échouera à atteindre des lecteurs plus âgés ou habitués au genre.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 269
Editeur : Hachette
Collection : Jeunesse
Sortie : 2 septembre 2009
Prix : 13 €