La fiancée sans passé d’Yvonne Lindsay
Présentation de l’éditeur
Lorsque Belinda Tanner se réveille à l’hôpital, elle ne reconnaît pas l’inconnu qui se tient au pied de son lit, et qui affirme être son mari. Elle aurait, dit-il, perdu la mémoire dans l’accident, le soir de leur mariage, mais cela ne saurait durer, les souvenirs lui reviendront dès qu’il la ramènera à la maison. Pourtant, en dépit de ces paroles rassurantes, Belinda ne peut s’empêcher de penser que cet homme aussi mystérieux que troublant ne lui dit pas la vérité…
Avis de Domino
Pour une fois, la présentation de la quatrième de couverture résume parfaitement le début du roman. Une jeune femme sur le point de sortir de l’hôpital découvre qu’elle est mariée et qu’elle doit rentrer chez elle avec son mari. Son problème est qu’elle ne souvient absolument pas de lui et encore moins de son accident. N’ayant pas le choix, elle le suit en espérant recouvrer la mémoire.
Le thème de l’amnésie est assez récurrent dans la romance et aussi séduisant soit-il, il n’est guère prometteur de surprises. En effet, on peut être presque certain que vont surgir des secrets fort peu avouables en un mot que le malaise éprouvé par l’héroïne est tout à fait justifié. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il n’y a pas de plus balisée qu’une intrigue qui a comme pivot l’amnésie et La fiancée sans passé ne déroge pas à la règle.
La conduite du récit est le point fort du texte alors que les héros sont des plus classiques. Luc le mari, est ténébreux à souhait et parfois même à limite du caricatural. C’est la quintessence du macho de la romance : viril, peu loquace, manipulateur et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Il a même un côté inhumain qui peut même mettre mal à l’aise parfois. Il conserve tout au long du roman une aura de dangerosité et de mystère qui en séduira plus d’une. A l’inverse, on saura tout de Belinda, l’héroïne, son passé, ses désirs et ses peurs. L’histoire est vécue à travers ses yeux et comme elle, le lecteur, découvre par bribes le passé et avance à tâtons.
La construction façon puzzle de l’intrigue permet une montée progressive de la tension dramatique avant que le rideau ne se déchire et que les pièces prennent leur place. Le récit prend alors une dimension tragique, le secret, car bien sûr, il y a un sombre secret n’est pas anodin. L’histoire part alors dans une direction inattendue avant de revenir sur des sentiers bien plus classiques.
Il y avait là, matière à un mélodrame flamboyant façon Douglas Sirk, mais les conventions du genre obligeant à une fin absurdement heureuse donnent au final un sentiment de gâchis. Il y avait bon nombre d’éléments originaux qui venaient relever le classicisme de l’intrigue et des héros, hélas, l’auteur par peur a préféré opter pour un épilogue très convenu. Dommage, cette fois-ci, on aurait aimé un peu moins de conventions et un peu plus d’audace….
Le feu de la passion de Trish Wylie
Présentation de l’éditeur
Pressentie par Alexander Fitzgerald, l’architecte le plus en vue de Dublin, pour décorer un somptueux palace, Mel est folle de joie : n’est-ce pas l’occasion inespérée de faire décoller sa carrière ? Mais lorsqu’elle découvre le visage de son futur patron, elle sent ses espoirs s’effondrer. Car l’homme qui se tient devant elle et la couve d’un étrange regard n’est autre que l’amant passionné avec lequel elle a partagé une aventure d’une nuit, quelques mois plus tôt…
Avis de Domino
A l’inverse, le second roman est un petit trésor de drôlerie et d’inventivité sans que pour autant l’émotion et la passion soient en reste ! Trish Wylie crée une ambiance et des personnages qui accrochent immédiatement l’attention du lecteur. Si l’intrigue est réduite à sa plus simple expression et ne recèle au fond aucune surprise, le style alerte et enlevé de l’auteur le fait oublier tout aussi vite.
Un architecte et une décoratrice d’intérieur doivent travailler ensemble sur le projet de rénovation d’un hôtel. Le problème qui se pose à eux est qu’ils se sont connus quelques mois plus tôt et ont vécu une nuit de passion intense avant de séparer, puisque le deal était «du sexe, rien que du sexe». Mais cette rencontre les a marqués durablement et immanquablement elle affecte leurs relations professionnelles. De plus, si Alex appartient à l’élite irlandaise, Mel de son côté est issue d’un milieu des plus marginal et la jeune femme vit cette différence sociale comme un écueil majeur à une relation sérieuse. Si elle est plus que disposée à renouer avec son amant d’une nuit, elle refuse catégoriquement de s’engager sentimentalement. Sous l’influence de Mel, Alex se sent revivre alors que de son côté, il a fort à faire pour apprivoiser Mel, la rebelle. On ne pourra que craquer pour Alex qui avance dans sa relation avec Mel comme s’il progressait en terrain miné, tandis qu’au fil de l’intrigue on découvre une Mel attendrissante et vulnérable sous des dehors assurés.
Le roman est particulièrement plaisant à lire, truffé de trouvailles et l’auteur trouve le juste équilibre entre sensualité et émotion. C’est une vraie réussite et sa lecture un pur moment de plaisir. A découvrir vite, très très vite…
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 470
Editeur : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1 mai 2009
Prix : 6,15 €