Résumé de l’éditeur
Avis de Callixta
Hot silk poursuit la saga mouvementée des sœurs Hamilton commencée par Venetia l’aînée et Maryanne, la cadette. Grace, la benjamine, va suivre dignement le chemin tracé par ses sœurs et trouver l’âme sœur. Les trois jeunes femmes sont les filles bâtardes d’un peintre de tableaux érotiques que la carrière de leur père et l’absence de mariage de leur mère ont condamné à ne pas pouvoir entrer dans la haute société. Les deux aînées y ont pourtant trouvé leur place de façon inespérée et Grace souhaite la même chose. Cela semble a priori plus facile puisque ses riches beaux-frères l’ont généreusement dotée. Pourtant, en parfaite oie blanche, elle va se laisser séduire par les belles paroles d’un vilain noble et perdre ainsi sa virginité. Cela lui interdit tout grand mariage et désespérée et traumatisée par l’expérience, elle tombe dans les bras du demi-frère de son vil suborneur, Devlin Sharpe. Celui-ci est le mauvais garçon par excellence puisqu’il réussit l’exploit d’être à la fois ancien pirate et bandit de grands chemins. Puis deux ans s’écoulent et Devlin qui n’a jamais pu oublier la jolie Grace va l’enlever pour la séduire de nouveau. Son arrivée dans le manoir du jeune homme où se trouvent sa bande composée de femmes et d’hommes (qui partagent vraiment tout !) va perturber les relations de Devlin avec ses hommes et contrarier les projets de Grace qui souhaitait retrouver sa grand-mère.
Le résumé peut sembler un peu embrouillé, c’est tout simplement parce que l’histoire l’est. Elle n’a surtout ni queue ni tête !
Passons sur la pauvre Grace que l’auteur décrit à longueur de page comme bien peu intelligente. Elle se laisse séduire bêtement, puis s’imagine que sa grand-mère qui a renié sa propre fille, mère de Grace, va l’accueillir aimablement, se rend à des rendez-vous donnés par son séducteur en se demandant ce qu’il lui veut… Il vaut mieux arrêter charitablement l’énoncé de ses maladresses.
Oublions aussi l’inconstance des personnages : Devlin laisse partir la jolie Grace pour lui permettre d’épouser un homme digne d’elle (bien qu’elle pense que personne ne voudra d’elle puisqu’elle n’est plus vierge), puis l’enlève deux ans plus tard sans se préoccuper de sa réputation (pourquoi deux ans ? Mystère…), puis il réfléchit (après avoir séduit de nouveau la belle) et se dit qu’elle devrait rentrer chez elle (sa maison où les orgies sont quotidiennes est indigne d’une lady, paraît-il)… On a envie de lui demander de réfléchir avant d’agir !
Glissons sur les rebondissements poussifs de l’histoire où pour animer un peu, Sharon Page fait devenir très méchant le demi-frère de Devlin qui passe soudain à l’action pour faire de Grace sa maîtresse puis elle monte une mini intrigue autour d’une ancienne maîtresse de Devlin jalouse et d’un de ses compagnons avide de gains et qui enlève (une deuxième fois…) Grace. Ces incidents n’apportent pas grand-chose à une histoire qui ressemblait déjà au Radeau de la méduse. Ne parlons pas des héros bien peu intéressants et des personnages secondaires si peu fouillés qu’ils sont transparents.
Seules quelques scènes érotiques surnagent dans ce roman raté, et encore, elles n’ont rien d’exceptionnel. Au final, il faut oublier, passer ou glisser sur tellement de choses qu’il ne reste plus rien à se mettre sous la dent ! Sharon Page a décidément bien du mal à trouver sa place dans la romance érotique historique. Sa série convainc bien peu et ennuie parfois.
Dommage.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 304
Editeur : Aphrodisia
Sortie : novembre 2008
Langue : anglais
Prix : 9,35 €