Ce magnifique film dramatiquement réel est une reconstitution du début du génocide rwandais avec en point d’orgue la fuite des derniers occidentaux organisée par l’Onu tout en sachant que lorsque que le dernier blanc aura quitté les lieux, l’un des clans ira massacrer femmes, vieillards, enfants, bébé, hommes à coup de machette, d’armes rudimentaires mais avec brutalité, férocité, animalité…
Le titre du film reprend la pathétique mission de l’Onu dont les soldats avaient ordre de ne jamais intervenir entre les deux ethnies, quoi qu’il arrive, mais pouvaient tirer sur des chiens éventuellement trop agressifs… La trame ne se réduit pas à ce constat abominable mais également aux soucis de conscience de chacun des protagonistes.
L’intensité dramatique peut être difficile à supporter, même pour les personnes les plus sures d’elles, mais c’est un résumé de l’horreur du conflit qui mérite qu’on s’y attarde, pas seulement à cause du rôle de la France, mais en mémoire de ceux qui ont été massacrés, d’un côté comme de l’autre.