La perle noire

Une Djinn n’est qu’esprit, tout le reste n’est qu’apparence et futilité. «Une Djinn n’est jamais nue, elle donne juste l’illusion d’être nue.»

L’envoutante Djinn face à l’envoûtement de l’Afrique, celle du mystère des idoles impalpables et impitoyables et de la magie [[Noire ?]].

Kim Nelson recherche toujours sa grand-mère Jade, Djinn avant elle. Jade, dont la trace se perd dans le temps mais que Kim arrive pourtant à suivre et qui a l’impression de toucher la vérité du bout du doigt.

Si le premier cycle de la série, voyait s’enchevêtrer les flashs-backs et le contemporain, le deuxième cycle est beaucoup plus entier : le premier album, Africa, était consacré à Jade, le deuxième, La perle noire, est consacré à Kim. Il a fallu deux albums, aussi beau l’un que l’autre pour poser les bases de l’intrigue. Que nous réservera le troisième ? Jean Dufaux a vraiment bien pensé et bien pesé le scénario.



Quant au dessin toujours magnifique de Ana Miralles, que dire de mieux qu’il est magnifique. Comment ne pas dire du bien des dessins de ces corps de rêves, aussi bien masculins que féminins d’ailleurs, ces dames ne me contrediront sûrement pas. Tout est montré en douceur comme un recueil d’aquarelles.

Souvenez-vous de la préface de Jean Dufaux dans le tout premier album de la série : «Le corps d’une femme restera toujours le pouvoir suprême devant lequel plient les
hommes.». De là à dire que le pouvoir et la reconnaissance ne sont rien si la femme que l’on convoite ne les remarque pas ![[l n’y a pas des présidentielles bientôt ?]].

Tout cela est fort beau, tout simplement.

fiche technique
Djinn
Tome 6 : La perle noire.
Scénario de Jean Dufaux
Dessin d’Ana Miralles
11 euros
Aux Editions Dargaud