Mecano girl – Avis +

Présentation de l’éditeur

Agent d’assurances adepte du kick-boxing et mécano à ses heures perdues, Alexandra, jolie blonde de trente ans, n’est vraiment pas une fille comme les autres… Aussi, n’écoutant que son instinct, elle n’hésite pas à sauter dans le premier vol pour Miami lorsqu’elle apprend que son frère s’y est volatilisé. Elle qui s’est toujours portée caution de ses frasques pressent que, cette fois-ci, sa vie est en danger. Désireuse de le retrouver au plus vite, Alex va faire équipe avec un certain Sam Hooker, pilote de stock-car charmant et charmeur. C’est le début d’une quête chaotique qui les conduira des ruelles de “Little Havana” jusque dans les sombres coulisses du régime castriste…

Biographie de l’auteur :

Américaine, Janet Evanovich est originaire du New Jersey. Au terme de quatre années d’études en arts plastiques, elle renonce à la peinture et commence à écrire, tout en travaillant comme secrétaire intérimaire. En 1996, elle publie son premier roman policier, La prime, qui est immédiatement salué par la critique et plébiscité par le public. On retrouve son personnage de chasseuse de primes, Stéphanie Plum, dans Deux fois n’est pas coutume (1997), À la une, à la deux, à la mort (2000), Quatre ou double (2001), Cinq à sexe (2002), Six appeal (2003), Septième ciel (2004), Le grand huit (2005) et plus récemment, Flambant neuf (Payot, 2006). Traduite en une douzaine de langues, la série connaît un succès mondial. En dehors de Stéphanie Plum, Janet Evanovich a donné naissance à une nouvelle héroïne, Alex Barnaby et a publié sa première aventure en 2006, Mécano girl, aux éditions Fleuve Noir.

Avis de Marnie

Peut-être que le fait que Janet Evanovich reste en tête à tête depuis huit ans avec Stephanie Plum, a provoqué chez cet auteur une envie de d’explorer un autre univers… C’est tout à fait compréhensible. Son talent a plusieurs facettes comme on a pu le remarquer dans ses œuvres de jeunesse et pourquoi ne pas pas approfondir ces différents aspects en créant une autre héroïne récurrente ? C’est ainsi que Agatha Christie avait son Hercule Poirot et sa Jane Marple, ou plus près de nous Harlan Coben a quitté son Myron Bolitar pour mieux y revenir sept ans plus tard, ayant entre-temps approfondi son talent en créant d’autres intrigues… Cependant, même si la première aventure d’Alexandra Barnaby semble tout à fait réussie, il est quelque peu regrettable que le livre et les caractères soient presque clonés, que ce soit dans le style ou les personnages, sur les enquêtes de Stephanie Plum.

Le contexte des intrigues policières de Janet Evanovich s’améliorant nettement, à mesure que les années passent, il n’est pas étonnant d’apprécier son imagination débridée quant au déroulement de ces aventures rocambolesques. Cédant à quelques facilités (la rencontre imprévue de l’héroïne avec un de ses meilleurs camarades d’enfance à des milliers de kilomètres de leur ville natale, ce qui ne les étonne pas plus que ça), l’auteur a le talent de nous emmener avec elle, dans un rythme vraiment effréné, réussissant avec une étonnante assurance parfaitement maîtrisée, à imaginer des péripéties certaines souriantes et quelques unes vraiment hillarantes.

Récit raconté à la première personne par une héroïne pince-sans-rire, fataliste, courageuse et culottée, qui ressemble tellement à Stephanie Plum qu’elle pourrait être elle, jusqu’à trouver le moyen de détruire les voitures dans lesquelles elle monte… amis de l’héroïne fétiche de Janet Evanovich, vous ne serez pas dépaysés. Le héros, en mâle alpha digne de Morelli, est ici sportif reconnu, blond, tout de même plus loquace et baratineur, mais tout aussi débrouillard et plein de ressources. Un peu plus amusant et chaleureux, il adopte la même expression incrédule et dépassée que le petit ami de Stéphanie Plum, lorsque Alexandra Barnaby se jette dans les ennuis !

Agréable divertissement qui fonctionne du début jusqu’à la fin, sans aucun temps mort, nous avons aussi le plaisir de découvrir avec force détails la Floride et ses habitants. Les seconds rôles sont comme toujours totalement déjantés utilisant les armes à feu comme moyen de discussion. Le petit monde de Janet Evanovich fonctionne, il est vrai, avec des clichés. Dans les aventures de Stéphanie Plum, il s’agit du New Jersey peuplé d’italiens, d’irlandais, de juifs etc… ici, la communauté cubaine nous est proposée. Certes, le résultat est pittoresque, totalement superficiel et ne se prend jamais au sérieux !

Au final, voici un roman labellisé récréation, soit un récit très bien conçu, avec des personnages hauts en couleur et attachants, dont les péripéties burlesques se succèdent et nous emportent dans un grand vent de folie, une sorte de série B américaine survitaminée totalement au second degré. Que demander de plus ? Et bien, que Janet Evanovich nous surprenne…

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 304
Editeur : Fleuve Noir
Sortie : 10 janvier 2006
Prix : 19 €