Les messagers du temps et En mémoire d’un prince – Avis +

Avis de Valérie

Tout d’abord, l’auteur Ann Dukthas est le pseudonyme d’un écrivain connu sous le nom de Paul C. Doherty (qui a gagné ses galons dans le roman historique) . Son but en prenant un surnom est de rendre plausible son invention. En effet, Après une ou deux pages de notices historiques qui permettent de situer le fil de l’histoire, nous abordons un chapitre présentant la rencontre entre l’historienne Ann Dukthas (qui sera donc également la narratrice de l’ouvrage) et Nicholas Segalla. Ce dernier affirme n’avoir jamais goûté la saveur de la mort… S’il contacte la conférencière, c’est qu’il la pense apte à accepter cette donnée miraculeuse. Après les précautions d’usage, il avoue pouvoir aider la jeune femme à faire toute la lumière sur le mystère de la mort de Henry Darnely, mari de Marie Stuart, reine d’Ecosse. Voyageur temporel ou être immortel, telle est la question.

Puis le roman en lui même débute dans un style relativement hermétique ou, du moins, l’écriture se laisse désirer. Comme une partie de l’aventure se déroule en Grande-Bretagne, les nombreux noms et lieux anglais nous sont assénés comme une punition, mais rapidement les caractéristiques de chacun des personnages nous permettent de les différencier. On est loin d’une certaine bonhomie que l’on trouve chez Cadfael (Ellis Peters) ou Roger le Colporteur (Kate Sedley). On avoue ne pas savoir s’il y a des bons ou des méchants, mais c’est l’une des choses qui rend le récit si crédible. On se trouve plongé au coeur d’une intrigue au centre duquel Nicholas Segalla évolue, tel une araignée que l’on ne sait venimeuse ou pas.

La surprise vient de l’attachement au personnage qui, avouons le, ne se rend pas obligatoirement sympathique. Il appartient à l’Église et certains vont même jusqu’à penser qu’il est jésuite et est, pour les britanniques, un papiste à exterminer. Et même si l’on trouve les ficelles pour amener le fantastique un peu grosses, on ne peut pas s’empêcher de plonger dans ces romans que l’on se plaît rapidement à croire véridique.

Fiche Technique

Traducteur : Eric Moreau
Éditeur :10/18
Sortie : décembre, 2005
Collection : Grands detectives
Format : Poche – 285 pages
Prix : 7,80 €

Les messagers du temps : l’énigme tourne autour du décès du mari de Marie Stuart, Henry Darnley et qui fut imputé à la reine d’Ecosse et précipita sa chute.

En mémoire d’un prince : Nicholas Segalla enquête sur la mort ou disparition du dauphin Louis XVIII.