Résumé
A la fin du XIIIème siècle, Le roi d’Angleterre Edouard 1er dit Longues pattes décide d’envahir l’Ecosse. William Wallace, après l’assassinat de sa femme par les troupes anglaises, décide de monter une troupe de paysans pour résister à l’envahisseur. Devant l’ampleur de la fronde, le roi envoie sa belle fille, la princesse Isabelle de France (Sophie Marceau) pour amadouer le rebelle. C’est le contraire qui se produit. Celle-ci tombe sous la charme de William Wallace et elle l’informe des intentions maléfiques de son beau-père.
Avis de Luc
Braveheart est une plongée sanglante dans le Moyen-Âge, avec une révolte de paysans qui luttent pour leur liberté contre l’envahisseur anglais, dirigé par un félon, Longues pattes (joué par l’excellent Patrick McGoohan, de la série TV Le prisonnier). Le thème m’a sérieusement rappelé celui de Le vent se lève de Ken Loach, qui se passe cette fois en Irlande au début du XXe siècle. Le monde n’a donc pas changé en sept siècles. L’Angleterre est montrée dans les deux films comme une puissance terrorisant les pays qu’elle a conquis par la force. Certes, cette vision manichéenne manque de recul, mais dans les deux cas, on ne peut être qu’en empathie avec ces deux peuples qui luttent pour conserver leur liberté.
Dans Braveheart, c’est Mel Gibson lui-même qui incarne le rebelle qui mènera son peuple à la victoire. Il est magnifique, et on comprend qu’Isabelle de France tombe sous son charme. C’est le premier rôle américain pour Sophie Marceau et elle est très crédible en princesse du Moyen-Âge.
Mais le plus beau dans ce film épique, ce sont ses scènes de batailles violentes, sauvages, perpétrées avec l’énergie des peuples opprimés, filmés de l’intérieur, caméra à l’épaule, et qui n’ont rien à envier avec la première demi-heure de Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. Et là (contrairement à La passion du Christ), la violence n’est pas gratuite. Elle montre la sauvagerie de cette époque, qui, pour nous sept ou huit siècles plus tard, nous heurte et nous fascine.
Un grand film, qui mérite largement ses cinq oscars de 1995 : meilleur film, meilleur réalisateur pour Mel Gibson, meilleurs photographie, maquillage et montage d’effets sonores.
Fiche technique
Avec Mel Gibson, Patrick McGoohan, Sophie Marceau, Angus MacFadyen, Catherine
McCormack, etc.
Genre : historique
Scénario : Randall Wallace
Titre original : Braveheart
Année : 1995