Embruns – Avis +

Présentation de l’éditeur

Béa, Chris et leurs deux rejetons de presque vingt ans sont charmants, sportifs, talentueux et, surtout, ils forment une équipe complice.
Voilà une famille qui a le bon goût dans le sang, chérit les matières nobles, les fruits du marché, le poisson jeté du chalutier, la tape amicale dans le dos des braves. Voilà une team unie qui porte haut les valeurs d’authenticité, d’équité, d’optimisme. Les Moreau – c’est leur nom – ne perdent pas une miette de leur existence. Ils sont insupportablement vivants.

Et comme le veut l’adage, les chiens ne font pas des chats : Marion et Bastien sont les dignes héritiers de leurs parents. Ils ne les décevront pas.
Pour l’heure, tous les quatre se sont réfugiés le temps du pont du 14 Juillet sur une île de Bretagne. Un coin de paradis si prisé qu’il est impossible d’y séjourner sans passe-droit. Mais, même l’espace d’un week-end, impossible n’est pas Moreau.

Seulement, quand au retour d’une balade Béa, Chris et Bastien trouvent la maison vide, la parenthèse enchantée prend soudain l’allure d’un huis clos angoissant. La petite île, devenue terrain boueux d’une battue sous la pluie pour retrouver Marion, va révéler un autre visage : celui d’une étendue de terre entourée d’eau où vit une poignée d’individus soudés comme des frères et aguerris aux tempêtes.

Avis de Valérie

C’est les vacances ! Ou du moins quelques jours le temps d’un pont estival où la famille Moreau prend la route pour s’exiler au vert, sur une île bretonne ! La nature, l’isolement volontaire, le plaisir de profiter des uns des autres, c’est un peu le paradis sur terre…

Béa et Chris sont un couple fusionnel, toujours amoureux et plein d’admiration l’un pour l’autre. Leurs deux enfants (20 et 18 ans) malgré leur âge, ont plaisir à redevenir leurs petits ; il règne dans la voiture une belle complicité. Arrivés au port, on les prévient que la voiture devra rester sur le continent, le bateau n’étant pas un bac. Seul souci, la cadette Marion est phobique de la mer, c’est pour elle un combat terrible que d’arriver à mettre un pied sur le pont du bâteau qui tangue très fort.

Arrivés finalement sur l’île, ils prennent possession de la petite maison qu’ils ont réservée, mais le temps se couvre rapidement. La pluie, les vents violents, la lumière qui s’amenuise renforcent le sentiment de huis-clos, quelque part recherché par les Moreau. Jusqu’au moment où Marion disparaît, et comme toutes les communications avec la terre sont devenues impossibles, son frère Bastien, Chris et Béa sont persuadés qu’elle est toujours sur l’île et partent à sa recherche, en comptant sur les insulaires pour les aider.

Louise Mey construit un suspense implacable qui nous conduit de soupçons en questionnements à un final étonnant. Pour l’avoir rencontrée avant de lire son roman à un apéro Pocket Polar, la première idée qui surgit et « comment de telles idées peuvent sortir du cerveau d’une jeune femme si sympathique !« . C’est cliché, mais son imagination pour les esprits tordus nous surprend et nous épouvante !

Son texte est tellement cohérent qu’on finit par se poser les bonnes questions lorsque des détails dissonants sont semés et que l’on se dit que rien n’est gratuit. Son écriture construite et précise fait de Embruns une lecture fluide, pouvant être rapide. La personnalité des personnages nous arrête régulièrement en nous donnant des frissons dans le dos tant l’auteur arrive à ancrer leur perversité dans un quotidien qui pourrait être le nôtre.

Efficace, et parfait pour vous donner des frissons sur la plage !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 368
Editeur : Pocket
Collection : Thriller
Sortie : 24 mai 2018
Prix : 7,50 €