Ciné+ Classic – Stalker

– La rumeur s’est alors répandue qu’il y aurait dans la zone un endroit où tous les vœux se réalisent.

Certains parlent de la chute d’une météorite, d’autres de la venue d’extraterrestres. Quoi qu’il en soit il est interdit d’entrer dans la « Zone ». Cependant certains se proposent pour guider des aventuriers dans la zone. Ces passeurs sont surnommés « Stalkers« [[ un terme anglais signifiant « chasseur furtif et silencieux »]].

Cette fois le Stalker (Alexandre Kaïdanovski) va guider deux hommes : un scientifique (Nikolaï Grinko) et un écrivain (Anatoli Solonitsyne). L’un affirme qu’il agit pour la science, l’autre pour trouver l’inspiration. Cependant une rumeur affirme qu’il existerait au coeur de la zone une « chambre » où ceux qui y parviennent voient leur voeu le plus cher se réaliser.

Stalker, parfois nommé Pique-nique au bord du chemin est basé sur le roman de science-fiction, d’Arcadi et Boris Strougatski (1972).

L’accent est mis sur les personnages. Les deux explorateurs l’écrivain et le scientifique dissimulent leur véritable nature, tandis qu’ils spéculent sur les motivations du Stalker (chacun propose d’ailleurs une interprétation contradictoire).

La production fut chaotique. Le réalisateur tourna un an avec des pellicules Kodak que ne connaissaient pas les laboratoires soviétiques. Cependant ils essayèrent de les développer. C’est ainsi qu’une grande partie du film fut détruite. Tarkovski conclut à un complot (dans le film le scientifique téléphone à un de ses collègues qu’il accuse d’avoir intrigué contre lui) et le réalisateur dut retourner les parties manquantes du film.

Incarnation de la science-fiction « rustique » s’affranchissant des effets spéciaux Stalker s’impose comme une réussite.