L’histoire vraie de Florence Foster Jenkins, héritière new-yorkaise et célèbre mondaine, qui n’a jamais renoncé à son rêve de devenir une grande cantatrice d’opéra. Si elle était convaincue d’avoir une très belle voix, tout son entourage la trouvait aussi atroce que risible.
Son “mari” et imprésario, St Clair Bayfield, comédien anglais aristocratique, tenait coûte que coûte à ce que sa Florence bien-aimée n’apprenne pas la vérité. Mais lorsque Florence décide de se produire en public à Carnegie Hall en 1944, St Clair comprend qu’il s’apprête à relever le plus grand défi de sa vie…
Avis de Valérie
L’histoire qui avait été très librement adaptée pour Marguerite (excellente Catherine Frot qui a remporté un César pour ce rôle) et ici plus proche d’une
Mais ce qu’elle affectionnait surtout était le chant. Art pour lequel elle n’avait pas de prédispositions et dont l’organe principal, sa voix, était quelque peu discordant. Bienfaitrice de nombreuses oeuvres caritatives comme artistiques, il était difficile de lui interdire de participer à des spectacles qu’elle subventionnait. Et à chaque fois qu’elle se produisait seule sur scène, St Clair Bayfield son « époux » (s’il se présentait ainsi, ils n’étaient pas vraiment mariés) payait l’audience pour lui faire une ovation.
Sur cette trame pouvant prêter à sourire voire rire, Stephen Frears y ajoute une jolie profondeur comme une réflexion sur l’amour, l’ambition, comme le
Comme on le sait, Stephen Frears n’a pas peur de monter des histoires avec des personnages âgés, ce qui est un tue l’amour selon Hollywood. Lui non seulement ne s’attache pas à rajeunir son casting mais en plus le laisse exprimer toutes les palettes de l’expérience ! On l’en remercie grandement !
Rien à dire sur Meryl Streep, géniale comme à son habitude, à l’instar de Catherine frot, elle a dû apprendre à chanter faux ! Selon le réalisateur, c’est beaucoup plus difficile qu’on l’imagine. Mais ceux qu’on remarque le plus sont Hugh Grant et Simon Helberg.
Du premier on est habitué à voir son physique de jeune premier dans des comédies romantiques où il excelle. Mais les ans passant, il gagne certes en distinction, mais il est surement de plus en plus difficile de trouver des rôles dans son genre de prédilection. Grand bien lui fasse car il explose totalement en homme dévoué à une femme fantasque, compréhensif, chaleureux,
Et que dire de Simon Helberg s’il n’est la révélation du long métrage ? Les amateurs de séries télés auront reconnu l’excellentissime Howard de The Big Bang Theory. Son personnage stéréotypé de nerd au physique ingrat est drôle voir hilarant. Mais sans beaucoup de nuances. Ici il incarne le pianiste engagé pour accompagner Florence lors de ses récitals. Véritable artiste, il est trop poli au départ pour montrer son horreur quand son employeuse ouvre la bouche, puis trop stupéfait et finalement sous le charme de sa personnalité.
Il est tout simplement incroyable. Il possède naturellement un talent extraordinaire pour le comique de situation tout comme il sait distiller les émotions. Ce film est l’opportunité qu’il pouvait attendre pour transformer sa carrière. On ne peut que lui souhaiter ! Lors de notre rencontre avec le réalisateur, nous lui avions demandé comment avait été le
Un dernier mot sur les décors, les costumes et le reste de l’équipe : parfait ! L’action se situe en 1944 et cette belle harmonie nous y transporte immédiatement.
Florence Foster Jenkins est un très joli film qui est principalement drôle et chaleureux, tout en possédant une réflexion sur la vocation, l’amour ou le respect. C’est la petite douceur de cet été !
Fiche Technique
Sortie : 13 juillet 2016
Durée : 110 minutes
Avec Meryl Streep, Hugh Grant, Simon Helberg…
Genres : comédie dramatique