Les filles bien n’avalent pas – Avis +

Présentation de l’éditeur

 » Les filles bien ne couchent pas le premier soir. « ,  » Les filles bien ne disent jamais de gros mots. « ,  » Les filles bien n’avalent pas. « … Ca, c’est ce que la société, les magazines féminins, votre mari, votre mère (ou pire : votre belle-mère) essayent de vous inculquer. Marie Minelli démonte un par un, à grands renforts de témoignages, de quizz et de tests et avec beaucoup d’humour, les clichés liés à la sexualité féminine.

Bienvenue dans la vraie vie sexuelle des filles, celle dont on ne parle ni dans les romances érotiques, ni dans les magazines, ni dans les films porno… Arrêtons de prendre le sexe trop au sérieux et de s’imposer des règles édictées par des journalistes pseudo-sexologues. Jouir et Rire, voilà notre programme, drôlement subversif !

Avis d’Emilie

Ce livre s’attaque aux clichés de la sexualité féminine véhiculés par la société, explique comment et pourquoi ils ont été construits, à l’aide de citations d’auteurs connus (lesquels sont bien sûr démontés à coups de pelle).

Il aborde la différence mère de famille pure et procréative qui est opposée à l’amante salope chienne en chaleur, et abat l’idée que les deux sont incompatibles.

On aime que le vocabulaire utilisé soit franc : les choses sont dites clairement et sans tabous. C’est parfois limite un peu grossier (on « baise », « nique » et « suce »). C’est certes vulgaire, mais ça a l’avantage de ne pas tourner autour du pot. On se moque bien des garçons au passage, la plupart du temps gentiment.

Des témoignages de filles de tous âges viennent régulièrement étayer les propos de l’ouvrage. Ces témoignages sont diversifiés venant de femmes de 18 à 70 ans.

Le livre est également bien illustré. Chaque thème retrouve la même image de cuisinière modèle, accompagnée d’une citation complètement à contre emploi, et c’est hilarant.

L’auteur cite ses sources, c’est agréable. Chaque statistique est accompagnée de l’étude d’où elle est tirée (sans vouloir faire de jeu de mots douteux). Des journalistes, télé, radio et papier, sont cités, pour s’étonner de leurs propos ou pour les approuver.

Toutefois, l’auteur en fait parfois trop. L’humour est poussé un peu loin et alors qu’elle prétend démonter les clichés, elle en renforce d’autres. Par exemple, lors de l’exemple des mecs pas sexys, elle cite les hommes trop parfumés, ou les végétariens. Heu ? Pourquoi ? Certaines filles trouvent sans doute ces types à leur goût !

A un autre moment, des photos d’hommes très clichés sont publiées et on nous explique pourquoi on ne doit pas les aimer, alors que plus loin, il est dit que tous les goûts sont dans la nature, et que l’on ne doit pas se fier à ce que veulent bien nous raconter les magazines féminins. On a beau savoir que c’est sarcastique, c’est dommage que le niveau tombe parfois si bas.

On peut encore citer les passages où l’auteur nous dit que non, les filles n’aiment pas le rose et les lits à baldaquin, et selon le test de fin, si on est fleur bleue, c’est qu’on est coincée.

Mais dans l’ensemble, ce livre est assez juste. Il encourage les femmes à s’assumer, à assumer leur sexualité et à se faire (et faire !) plaisir sans se sentir coupables ou gênées parce que la société n’approuve pas.

Fiche technique

Format : poche

Pages : 126

Editeur : La Musardine

Collection : Le sexe qui rit

Sortie : 25 septembre 2014

Prix : 6 €