Printemps barbare – Avis +

Présentation de l’éditeur

Stupéfiant d’acuité et d’imagination, un roman coup de poing, porté par une plume corrosive et un humour mordant. Qualifiée par la critique de Bûcher des vanités pour le XXIe siècle, une oeuvre engagée, une radiographie lucide et féroce de nos sociétés paranoïaques, gangrenées par l’indifférence, l’incompréhension et le repli sur soi. Quand elle était jeune fille au Mexique, Araceli Ramirez voulait être une artiste.

Au lieu de ça, la voici cuisinière dans la luxueuse villa de bobos californiens. Cuisinière, mais aussi femme de ménage et baby-sitter ! C’est que la crise est passée par là, forçant les Torres-Thompson à dire adios à leur bataillon de domestiques latinos. Aujourd’hui justement, Araceli est inquiète. Cela fait maintenant quatre jours qu’el senor et la senora ont quitté la maison après une dispute, la laissant seule avec les deux petits garçons.

Que faire ? Prendre son courage à deux mains et tenter l’aventure dans la jungle de Los Angeles, à la recherche d’un hypothétique grand-père dont elle ignore jusqu’à l’adresse. Mais l’expédition tourne au cauchemar. Perdue dans une ville hostile, accusée de kidnapping par des parents fautifs et affilés, Araceli va découvrir le sort cruel réservé aux barbares, ceux qui ont eu le tort de croire à l’American dream…

Avis d’Emilie

Une jeune mexicaine immigre aux Etats-Unis avec des rêves de grandeur… mais doit rapidement déchanter. Naïve et crédule, pas très douée en anglais, elle va de désillusion en désillusion, et elle finira bonne pour une riche famille…

Au delà de l’intrigue somme toute assez prévisible, c’est un véritable roman social que dresse l’auteur ici. Une galerie de portrait savoureux et justes se dévoile sous nos yeux.

Le sort des Mexicains y est décrit avec finesse et un peu d’amertume. Les inégalités entre citoyens américains et immigrés mexicains qui rêvent d’une vie meilleure.

On y découvre la misère, la justice américaine (les passages sur ce sujet sont par ailleurs les seules longueurs) mais aussi les quelques rares qui s’en sortent. Loin des paillettes et des stars, c’est une ville de Los Angeles sans pitié, une dévoreuse d’hommes que l’on découvre ici.

On se laisse facilement emmener dans ce récit, mais le roman de mérite toutefois pas l’appellation de Bûcher des vanités du 21e siècle qu’il a reçu à sa sortie. Il est très loin d’en avoir l’envergure.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 669
Editeur : 10/18
Sortie : 6 février 2014
Prix : 9 €