La Cinquième carte – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Au printemps 2000, le romancier et poète James McManus est envoyé à Las Vegas par le magazine Harper. Il doit y couvrir les World Series of Poker et traiter en particulier la place grandissante des femmes dans ce tournoi à 23 millions de dollars, ainsi que la mort de son organisateur prodigue, Ted Binion, assassiné par une stripteaseuse et son petit-ami. Happé, dès son arrivée, par les démons du jeu, McManus va miser tout son à-valoir pour tenter de participer aux Championnats.

Parallèlement à l’histoire de Ted Binion et à l’attente du verdict concernant ses meurtriers, James McManus relate ses batailles, non seulement contre ses adversaires, mais également contre «Bad Jim», cette partie de lui-même qui a besoin de jouer au poker en dépit des sens commun et fiscal. Il nous délivre le récit incroyablement haletant de ce grand tournoi : les joueurs, les parties acharnées, mais aussi la savoureuse ambiance de carnaval qui y règne.

Publié aux États Unis sous le titre Positively Fifth Street, ce roman a remporté un grand succès auprès de la communauté des joueurs de poker mais aussi d’un plus large public. Vif, érudit, La Cinquième Carte brosse un tableau saisissant et drôle de la vie des casinos de Las Vegas.

Avis de Claire

Ecrit à la première personne, le célèbre joueur et professeur James McManus se met lui-même en scène, ce roman est à ce jour le plus grand succès de ce passionné de poker.

En 2000, Harper’s magazine l’envoie à Las Vegas pour un reportage au grand Championnat Mondial de Poker, un rendez-vous international couru par tous les aficionados du genre.

Mais il ne se contente pas d’être un simple spectateur, il décide de participer au tournoi, démangé par ses démons intérieurs, les parties de poker, pour les accros c’est un jeu dangereux, qui vous emmène en une seconde du firmament aux enfers.

Et c’est ce monde-là que nous décrit James McManus, avec une plume franche, vive et percutante, avec son âme de connaisseur, détaillant jusqu’à l’étourdissement les lois et les codes, on s’y perd si l’on n’est pas initié.

L’originalité de son livre réside dans le fait qu’au lieu d’écrire un livre de conseils au poker, comme la plupart de ses collègues, James McManus suit la trame d’un polar, avec le meurtre brutal d’une des personnalités de la ville. Mais on perd un trop souvent de vue la trame de l’intrigue au profit du descriptif de la mécanique du jeu, qui scande le récit.

Au final, beaucoup de poker, un peu de fiction, un peu d’autobiographie, et une curieuse sensation d’être passé à côté d’un monde parallèle, bien loin de nos contrées. Comme le rappelle l’auteur vers la fin, « Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas« … et c’est sans doute mieux comme cela.

Cependant, nul doute que les amateurs de ce sport [[Il a été reconnu comme un sport de réflexion par l’International Mind Sports Association à Dubaï en 2010, au même titre que les échecs ou le jeu de Go]] si particulier y trouveront leur compte, il s’agit tout de même d’une immersion dans l’une des parties les plus célèbres de ces dernières années. Ça peut valoir son pesant d’or !

A noter, la présente édition nous propose un lexique des termes de poker, bienvenue pour comprendre certaines subtilités.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 450
Editeur : MA Editions
Collection : Pôle Romans
Sortie : 13 juin 2012
Prix : 20 €