Même si ce drame mystérieux est une des oeuvres les moins connues du maître, il vaut vraiment la peine d’être redécouvert. Non seulement, Ingrid Bergman n’a jamais été aussi craquante avec ses petites lunettes cerclées d’or, mais elle incarne un psychiatre tout à fait crédible.
Car ici, c’est de « psychiatrie » dont il est question et pour la première fois, Hollywood se penche sur ce thème avec tous les guillemets de circonstances car la censure n’est jamais loin.
Gregory Peck présente une honnête composition d’amnésique quelque peu perdu, mais le clou du film, c’est bien évidemment son rêve, alors imaginé par… Salvador Dali, moment aussi passionnant qu’imaginatif.
Même si le thème a été depuis exploré en long et en large des centaines de fois au cinéma et dans les romantic suspenses, cette première tentative garde toute la fraîcheur, la maladresse et le caractère innovant de ces premiers pas dans l’univers insondable des pulsions humaines.