Palme d’or à Cannes plus que méritée, Le troisième homme est un film inoubliable qu’on ne peut qualifier de classique. Ce drame policier met surtout en exergue une ville détruite par les bombardements, Vienne, impressionnante et crépusculaire, ou déambulent dans les ruelles sombres et menaçantes, Joseph Cotten, Alida Valli et Orson Welles, alors que résonne à nos oreilles la musique entraînante d’Anton Karas, procédé paradoxal mais ici des plus réussis.
Si la mise en scène est signée Carol Reed, certains plans et cadrages sont de Welles… notamment l’étonnante poursuite dans les égouts. Si l’on reste captivé par certaines scènes cultes comme la rencontre sur la grande roue du Prater ou encore le plan final, l’histoire ambiguë et cynique qui dénonce les profiteurs de guerre, retient tout autant notre attention.