Présentation de l’éditeur
Sage et obéissante depuis le jour de sa naissance, Juliette a tour à tour été un bébé facile, une enfant modèle, une adolescente sans problèmes et une jeune fille rangée. À presque 30 ans, habituée à dire docilement oui à tout et effacée jusqu’à la transparence, elle ronronne dans la chaleur rassurante d’une vie sans remous d’assistante de gestion.
Jusqu’à ce » merci » de trop, seule réponse qu’elle parvient à bafouiller après une énième humiliation professionnelle. Ouvrant brusquement les yeux sur le désert de son existence, Juliette décide de démissionner et d’enfin vivre ses rêves, au risque du désordre.
Et du désordre, il va y en avoir beaucoup…
Avis de Valérie
Être sage et obéissante, au XXIe siècle, ce n’est pas très sexy et c’est ce dont se rend compte Juliette, un beau jour, lassée d’être invisible. Par peur de décevoir sa famille, elle choisit toujours de faire non pas ce qui est mieux pour elle, mais ce qui conviendra à l’idée que ses parents ont d’elle.
Elle se sent comme dans un vêtement étriqué en permanence. Pas de vie amoureuse, elle travaille beaucoup et n’est pas récompensée. Pour preuve, est nommée chef la personne qu’elle a formée et qui ne se gène pas pour se moquer d’elle. Jusqu’au jour où coule la goutte d’eau fait déborder ce vase d’eaux amères et elle claque la porte de son boulot (au lieu du beignet de sa responsable), et décide de devenir romancière.
Au tout début, on l’avoue, le personnage de Juliette n’est pas très sympathique. Elle passe trop de temps à se victimiser au lieu d’assumer et d’aller de l’avant. Juliette va devoir maturer les accidents de la vie pour se doter d’une colonne vertébrale. Et si la première partie manque de tenue, la seconde est bien plus intéressante et cohérente.
C’est un premier roman, et il possède de belles qualités de narration. Quelques tics de style (les clins d’œil en notes de bas de page font tomber le quatrième mur pour apporter que peu d’intérêt, les traces d’humour sont dispensables et sont souvent datées dans le temps) ne ternissent pas la fluidité du texte ; la jeune auteur a maîtrisé son récit.
Si l’ensemble n’est pas parfait, Carène Ponte signe une romance à la française qui ne s’égare pas sur les pentes dangereuses des textes où le seul intérêt (très relatif) est le nombre de pages de sexe, pour privilégier l’émotionnel et la réalité du quotidien. A mi-chemin entre la bluette et le développement personnel, c’est un texte qui amène une légère profondeur sur un classique des situations romantiques. Cela lui donne suffisamment d’intérêt pour y trouver un plaisir de la découverte.
C’est un joli rafraîchissement recommandé !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 240
Editeur : Pocket
Collection : Best
Sortie : 15 juin 2017
Prix : 6,95 €