Sweet release – Avis +

Résumé de l’éditeur

For five pounds in cash, the convict was hers. Though Cassie hated the slave trade, her Virginia plantation demanded the labor, and she knew this fevered man would surely die if she left him. But as his wounds healed and his muscled chest bronzed from the sun, Cassie realized Cole Braden was far more dangerous than his papers had indicated—for he could steal her breath, with a glance or lay siege to her senses with a touch.

Abducted, beaten, and given a new name, Alec went from master of an English shipbuilding empire to fourteen years of indentured servitude in the American colonies. There, he was known as Cole Braden, a convicted ravisher and defiler of women. And while he longed to ravish the auburn-haired beauty who owned him, he knew his one hope of earning her love—and his freedom—was to prove his true identity. Only then could he turn the tables and attain his sweet release.

Avis de Callixta

Voici le tout premier roman de Pamela Clare et le début de sa carrière dans la romance historique. Elle a depuis ajouté plusieurs ouvrages dans des genres différents mais son talent était déjà très net dans Sweet release. Les héros de ce roman ne sont pas inconnus pour celles qui ont lu L’offrande irlandaise puisque le héros est le jeune frère de l’héroïne de cet ouvrage. Il est alors petit garçon et on le découvre sous un autre jour.

Cassie Blakewell est une jeune femme qui vit en Amérique à l’époque où elle n’est qu’une colonie britannique. Nous sommes en 1730 en Virginie et l’économie de plantations bat son plein. Ce contexte riche, fouillé et assez peu évoqué dans la romance contribue beaucoup à rendre passionnante la lecture. Pamela Clare a fait des recherches sérieuses et évoque les lieux, les personnages historiques et l’esclavage avec précision et intelligence.

Evidemment, Cassie est la fille d’un planteur de tabac et utilise les esclaves mais elle essaye de le faire de façon humaine et raisonnable et elle emploie également des prisonniers condamnés à l’exil par des mesures d’indenture[[Ce système condamnait des criminels à cinq ou sept ans ou plus à la servitude forcée dans une des colonies britanniques : Amérique ou Australie. Le prisonnier obtenait , sa peine effectuée, la liberté et une terre]]. C’est en achetant des esclaves et des prisonniers que Cassie découvre Alec Kenleigh, gravement malade et blessé dans une cargaison d’hommes. Émue, elle en fait son esclave temporaire. Alec a été victime d’une machination. C’est un noble britannique qui passe pour mort en Angleterre et qui ne comprend rien à ce qui arrive, une fois qu’il recouvre la santé. On le nomme Cole Braden et ses dénégations ne servent à rien.

Le roman va se développer alors autour de l’attirance que Cassie commence à ressentir pour cet homme qui n’est pourtant pas pour elle. C’est un condamné pour viol et enlèvements de femmes, officiellement. Le fait qu’un tel homme lui plaise la choque mais Alec va peu à peu gagner sa confiance.

Les deux héros sont particulièrement séduisants et Pamela Clare fait montre ici de ce qui est vraiment sa marque de fabrique : sa capacité à décrire des relations passionnées (et elles le sont vraiment !), émouvantes et très tendres entre ses héros. Alec et Cassie vont irrésistiblement se rapprocher au cours des nombreuses aventures qui se déroulent dans les quelques mois au cours desquels se déroule l’histoire. Si Alec est relativement traditionnel en noble britannique, fier mais droit et très amoureux, Cassie frappe par son indépendance et son tempérament. Cette jeune femme a pris en charge la propriété familiale après la mort de sa mère et le déclin de la santé mentale de son père. Elle cache soigneusement d’ailleurs son état de peur que la plantation lui soit retirée. Leur famille est connue pour ses positions peu conventionnelles notamment vis à vis de l’esclavage et elle travaille comme un homme dans les champs de tabac, s’attirant la vindicte des autres familles dans cette petite société viriginienne qui avait bien peu d’états d’âme et essayait de constituer une sorte d’élite des planteurs.

Cette partie, autant celle permettant de mieux connaître Cassie que celle qui est purement historique, est très réussie. Pamela Clare joue le jeu jusqu’au bout, décrivant abondamment la vie des esclaves temporaires ou non, blancs ou noirs, les hiérarchies subtiles entre eux et surtout leur totale impuissance face à leur maître. Elle choisit d’évoquer ainsi plusieurs idylles secondaires qui concernent ces personnages. Le roman prend ainsi une autre dimension.

Le rythme du livre est intense avec des rebondissements multiples qui s’accélèrent plus le roman avance. Ils deviennent même un peu trop nombreux à la toute fin de l’histoire. Curieusement, Pamela Clare a toujours du mal à terminer ses romans. Ici, il semblerait qu’elle ait eu du mal à mettre un point final ! Mais, ce rythme donne envie de tourner les pages et de savoir qui est derrière la machination qui a conduit Alec dans ces contrées sauvages et comment Cassie et lui vont trouver leur bonheur alors que tout semble conspirer contre eux.

Ce roman est le début d’une série qui se poursuit avec l’histoire de Jamie le très jeune frère de Cassie que l’on découvre donc dans L’offrande irlandaise. Mais il y a également un troisième tome s’intéressant cette fois au fils de Cassie et Alec, Nicholas. Cela offre une grande saga à la fois en Europe et en Amérique au cours du dix-huitième siècle. Cette période demeure d’ailleurs celle que privilégie encore Pamela Clare puisqu’elle a commencé une autre série dans un contexte relativement proche, celui des Guerres indiennes au milieu du dix-huitième siècle. Pamela Clare est donc un auteur solide et doué. Ces trois romans sortis entre 2003 et 2004 sont réédités en ce mois de novembre 2008. Une bonne occasion pour rattraper le temps perdu si vous ne la connaissez pas !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Leisure Books
Sortie : 1 novembre 2008
Langue : anglais
Prix : 3,58 €