Ni le feu ni la foudre – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

 » Si les choses pouvaient en rester là.
Le boulevard Magenta, marinant à jamais dans le bruit, le noir des murs et les vapeurs des pots d’échappement.
Les feuilles encore vertes aux branches des platanes.
Ma bouteille à moitié vide, mais à moitié pleine.
Moi, toujours en vie, sentinelle au-dessus du trafic, parlant au chien pour le rassurer et sentant sous mes doigts le fer forgé de la balustrade.
Cinq sens, aucune raison que ça s’arrête. Pas de date de péremption. J’envelopperais tout dans du papier cadeau et je le mettrais à l’abri, en promettant de ne pas regarder.
J’aimerais la pollution et le vacarme de
s autobus comme la prunelle de mes yeux – comme la vie elle-même.
Les feuilles des arbres ne finiraient pas par tomber.
Ma bouteille ne se viderait pas.
J’aurais neuf vies de chat devant moi. « 

Du petit matin jusqu’au soir du 13 novembre 2015, cinq personnages chassent le bonheur dans les rues de Paris, poussés par des vents contraires : l’espoir et les regrets, la colère et le calme, la joie et le deuil. Les pas de ces Parisiens les rapprochent du concert ou les en éloignent ; leurs destins s’entrelacent ou s’écartent. Ni le feu ni la foudre capte la lumière de ces étoiles sur le point de s’éteindre.

Avis de Olivier

Stella, Pauline, Ariane, Raphaël, Igor racontent à tour de rôle leur propre vision de Paris, de leurs espoirs et de leurs colères. La date, le 13 novembre 2015, suffit à nous faire comprendre quel est le climax que l’auteur vise.

Fatalement, ils se croisent et se décroisent. On plonge dans une succession d’extraits de journaux intimes, bien plus que dans une histoire articulée. On sent bien le désir de l’auteur de monter la vie normale, plutôt que de nous entraîner dans une histoire passionnante, mais si loin de notre quotidien.

Par contre, le cynisme qui imprègne le texte d’une manière forte nous gène, il apporte une acidité que rien ne vient contrebalancer. Cela nous donne souvent le sentiment désagréable d’écouter un ‘bobo’ parisien, aviné, qui crache sur tout, en oubliant qu’il fait partie des nantis. Dommage…

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 270
Editeur : Robert Laffont
Collection : Roman
Sortie : 25 août 2016
Prix : 18,50 €