My own private hero – Avis +

Resumé de l’éditeur

Adele Wilson firmly believes life should be calm and entirely without emotional drama. So the first landed gentleman her mother puts in front of her is the one she agrees to marry, and wedding preparations begin as neatly as she hoped. Until, on the way to seal the deal, her carriage is overtaken by ransomers. And then the ransomers are overtaken by someone handsomer, namely Damien Renshaw, Baron Alcester, cousin to her betrothed.

Prim, stately Adele finds that she too is being overtaken, by the manliness of this heroic, albeit complicated man. And Damien is not totally unmoved by her challenging nature, which he believes hides a passion and recklessness never before explored. If only he can get her to explore it with him, there is no telling what kind of love – and excitement – the two of them might discover together.

Avis de Callixta

Voici le troisième roman de Julianne MacLean, consacré de façon très prévisible à la dernière des sœurs Wilson, Adele. Ces trois sœurs sont les riches héritières d’un Américain qui vient de faire fortune. Méprisés par la haute société de l’est des Etats-Unis, les Wilsons ont décidé de marier leurs filles à des nobles britanniques souvent désargentés qui ne demandent pas mieux.

Les deux précédents romans n’avaient fait qu’évoquer Adele, de façon très indirecte et avaient développer l’histoire de Sophia et de Clara. Ce roman permet de retrouver d’ailleurs Clara, héroïne du précédent roman, qui vient de faire un voyage sur sa terre natale, l’Amérique, et retourne auprès de son mari, accompagnée de sa sœur cadette Adele et de leur mère.

Adele est la plus jeune mais aussi la plus sage des filles Wilson. Elle a toujours obéi scrupuleusement à ses parents et puisque le rêve de sa mère est de marier richement ses filles à des nobles anglais, elle a accepté, après une brève rencontre, d’épouser Harold. Ce personnage doux et un peu fantasque est un jeune noble britannique, toujours plongé dans les recherches scientifiques. Il semble un choix excellent et raisonnable même si Adele a bien remarqué l’absence de passion voire d’intérêt de son fiancé. Mais à peine le bateau accoste t-il en Grande Bretagne que la riche héritière va être enlevée…

Cette péripétie est le principal intérêt du roman. Elle oriente le roman dans une direction inattendue : de l’histoire d’une jeune femme mal fiancée, on file sur la révélation de ce que peut être l’aventure pour une héritière trop protégée et trop sage. L’enlèvement n’est pas particulièrement vraisemblable : on ne sait quasiment rien de ce qui motive les ravisseurs et Julianne MacLean évite de se lancer dans une histoire trop rocambolesque. Elle l’évite même pour se concentrer sur les conséquences de cet enlèvement.

En effet, c’est le héros, cousin d’Harold, qui va être envoyé pour négocier avec le ravisseur qui a conduit sa victime dans un lointain cottage du nord de l’Angleterre. Le Baron Alcester, Damien Renshaw est très différent de son cousin : c’est un être sombre, ténébreux, aventureux, qui plaît beaucoup aux femmes. Il est aussi, pauvre comme Job. Le fiancé a curieusement demandé à son cousin de sauver sa belle. Damien et Harold sont très liés depuis l’enfance et Damien a bien sûr accepté. Il fait une entrée fracassante et effrayante dans la vie d’Adele. Il la sauve évidemment et est chargé de ramener la jeune femme à sa famille et à son fiancé. Le voyage sera long et tendu.

Julianne MacLean a indéniablement un talent pour montrer la lente montée de la passion chez ses héros. Celle-ci est ici contrariée par le fait qu’Adele est fiancée, et au propre cousin de Damien. Aucun des deux ne veut se laisser aller mais la passion monte inexorablement et cette partie, tendue à souhait est excellente. Il n’y pas de scènes très osées mais des regards, des effleurements qui révèlent déjà beaucoup.

La réflexion portée aussi sur la trahison que serait une relation entre les deux héros est intéressante et sort de l’ordinaire. Que vaut la loyauté que l’on peut éprouver pour un fiancé, un cousin lorsque la passion est si forte ? Julianne MacLean y répond de façon assez subtile. Cette réflexion donne une profondeur bienvenue à l’histoire et en est le thème principal.

Le reste du roman n’est pas sans défaut. L’auteur parsème ses romans de personnages de méchants un peu trop caricaturaux qui se conduisent de façon prévisible ou qui amènent des rebondissements faciles. C’est dommage parce que l’ensemble donne une impression mitigée parfois.

Cette série, initialement prévue pour trois livres, va probablement se poursuivre. Quelques allusions au cours du roman laissent supposer que d’autres personnages entrevus dans ce livre ou dans les précédents auront leur histoire.

C’est une série qui peut se lire de façon indépendante mais, comme la plupart du temps, cela perd un peu de son intérêt. Ces livres sont cependant différents et, si le schéma de départ est le même : des jeunes héritières sur le point de convoler, ils ont chacun leur unité et ne se répètent pas. Cela me donne envie de continuer avec la suite consacrée aux autres personnages, bien sûr !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon Books
Langue : anglais
Sortie : décembre 2004
Prix : 4,74€