Le baiser de minuit – Avis +/- et +

Présentation de l’éditeur

À la suite d’un meurtre, Gabrielle Maxwell est projetée dans un monde où les vampires rôdent et se livrent une guerre fratricide. Lucan Thorne méprise la violence de ses congénères. Lui-même vampire, il a juré de protéger non seulement les siens, mais aussi l’humanité. Il ne peut courir le risque de se lier à une mortelle. Mais quand Gabrielle devient la cible de ses ennemis, il n a d’autre choix que de l’entraîner dans les profondeurs où il règne l’entraîner dans son univers.

Avis de Valérie

Voici une nouvelle série de romance paranormale, parue chez Milady, qui lorgne très fort sur sa série phare La confrérie de la dague noire, c’est à dire des lignées de vampires mâles et charismatiques devant protéger leur race. A force de loucher, le récit devient bancal, perdant au fur et à mesure son identité propre et innovante, et c’est bien dommage…

Lara Adrian possède un vrai talent de narration qui nous fait passer par dessus la plus part de ces erreurs, et au départ campe une ambiance bien plus urban fantasy que gothique qui nous fait penser par exemple au premier film Blade.

Notre héroïne est une jeune femme renfermée, artiste-photographe qui possède un caractère possédant une belle lumière. Lucan Thorne, plus simpliste se contente du minimum syndical, ce qui reste bien suffisant, mais ne le rend pas inoubliable.

Nous sommes donc dans une ambiance actuelle, beaucoup plus ‘crédible’ que JR Ward, mais pour une raison que nous ignorons l’auteur d’un coup d’un seul trébuche et abandonne sa ligne directrice pour copier Ward et délayer toutes les pistes talentueuses que nous avions appréciées.

Nous sommes alors face à des incohérences, la construction psychologique des diverses personnes s’effondre, l’intrigue perd de son intérêt et devient beaucoup plus prévisible. Malgré ça, le récit se lit avec facilité et c’est pourquoi nous avons envie de donner sa chance à un jeune auteur qui cumule des bévues de jeunesse en voulant s’approprier un peu de l’écrasant succès de la meilleure du genre.

Si elle se reprend et s’attache à suivre son imagination fertile, elle pourrait devenir une grande de la romance paranormale, pourvu qu’elle prenne confiance en elle. Donc à suivre malgré un démarrage très moyen.

Avis d’Elaura

Parlons d’entrée de ce qui peut fâcher ou faire hésiter le lecteur. Rassurez-vous, Minuit, la nouvelle série de romance paranormale de chez Milady n’est pas une copie de La Confrérie de la Dague Noire. Même si JR Ward elle-même en conseille la lecture, et s’il est facile de faire le lien entre des guerriers membres d’une confrérie d’un côté et des guerriers membres d’une Lignée de l’autre, le ton et le style de Lara Adrian sont fondamentalement différents.

Oui, il y a des similitudes, puisque nous sommes devant un roman classique de romance paranormale, qu’il y a des vampires en guerre, des guerriers mâles alphas dans toute leur splendeur, mais elles s’arrêtent là. L’univers créé par Lara Adrian est plutôt novateur et riche. L’auteur en distille savamment les éléments tout au long du récit, permettant la compréhension sans alourdir la lecture et force est de reconnaître que l’immersion se fait avec facilité.

Même si ce premier opus souffre de la fameuse malédiction des premiers tomes, à savoir la mise en place de l’intrigue et des personnages, son classicisme est plaisant et surtout, il nous apparaît plus comme une mise en bouche promettant un univers beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît dans les tomes suivants.

La rencontre avec les différents protagonistes se fait en douceur, l’histoire de Lucan et Gabrielle est belle et passionnelle, nous offrant de très jolis moments plein de sensualité où le duo fonctionne à merveille.
La plume de l’auteur est très élégante et marque donc une réelle différence avec l’ensemble des publications de l’éditeur à ce jour.

Une série qui n’est pas à négliger sachant que le meilleur reste à venir, et il ne faudra pas attendre longtemps puisque nous lirons l’histoire de Dante dès le mois prochain dans Minuit Écarlate, en attendant celle de Tegan, le guerrier ténébreux de la Lignée, à paraître en mai.

A découvrir séance tenante !

Avis de Callixta

Et c’est parti pour une nouvelle série vampirique qui devrait vous séduire puisqu’elle va vous conduire dans un monde qui n’est pas sans rappeler celui inventé par JR Ward. Sans doute, moins gothique et échevelée, cette saga va prendre peu à peu son envol et commence par un premier tome classique, un peu sage mais servi par des personnages qui forment un couple superbe et convaincant. Ils nous permettent d’introduire également tout un monde qui va peu à peu gagner en complexité et en intensité, ainsi qu’en qualité d’intrigue.

Gabrielle Maxwell est une jeune femme, photographe, fascinée par les maisons abandonnées, les lieux inhabités, les ruines qui rouillent dans les quartiers perdus de sa ville de Boston. Ses clichés commencent à remporter un certain succès mais malgré le relatif équilibre de sa vie, elle demeure plutôt triste, fragile, peu assurée après une enfance difficile. Abandonnée et élevée en famille d’accueil, Gabrielle est particulièrement marquée par la fin douloureuse de sa mère biologique, dont elle ne sait rien sinon qu’elle était folle.

C’est lors d’une soirée de fête avec des amis qu’elle va croiser le regard d’un homme, Lucan Thorne. Elle ne sait pas encore qu’il n’est pas tout à fait comme les autres mais après avoir assisté à ce qu’elle suppose être une sauvage agression, elle va de nouveau rencontrer ce sombre et impressionnant individu. Lui-même est en réalité un vampire et il sait très bien que ce dont a été témoin Gabrielle n’est pas une attaque classique.

Le roman, sur ses prémices va offrir une très bonne histoire qui excelle même parfois lors des scènes qui unissent nos deux héros. Ils sont attirés l’un par l’autre et sans savoir exactement ce qu’ils sont, ils vont inéluctablement se rapprocher. Leurs relations sont emplies de passion, offrant de superbes scènes intimes entre eux.

Lucan est le traditionnel guerrier de la romance paranormale, fort, puissant et viril mais fragilisé par la lourdeur de ses responsabilités et un très long passé marqué par la violence. Face à lui, Gabrielle est aussi une héroïne classique, déboussolée par ce qui arrive, et qui comprend peu à peu où elle a mis les pieds. Malgré l’extrême simplicité de ces personnages, ils sont réussis ; l’alchimie entre eux est convaincante.

Lara Adrian a de plus rendu un hommage appuyé à JR Ward. Si son style diffère sensiblement de sa consoeur, elle a repris des caractéristiques qui vous seront ainsi familières. Lucan appartient à une race de guerriers vampires installées dans un manoir de la banlieue de Boston. Il vit avec ses compagnons guerriers et tous chassent d’autres vampires dévorés par la frénésie de consommer du sang. Ces personnages dangereux doivent être éliminés.

Le premier tome de cette série avait d’ailleurs été chaudement recommandé par JR Ward, elle-même. On comprend pourquoi ! Ne vous laissez pas arrêter par ses similitudes. Tout d’abord, elles s’atténuent car les deux auteurs ont un style radicalement différent et Lara Adrian travaille à installer un monde qui va prendre son autonomie au fil des livres. Nous en avons ici simplement les bases et il se révèle plus complexe qu’il ne l’était déjà au début du livre.

Lara Adrian a signé depuis huit autres livres de cette très bonne série et elle continue à publier. Cette saga est typique de la romance paranormale, offrant des couples charismatiques confrontés à des situations de crise. C’est réussi, rythmé, bien construit car ce tome n’est qu’une introduction et ne laisse pas encore deviner toutes les ramifications qu’il y aura. Quant aux personnages secondaires, certains sont déjà fort alléchants. Bien entendu, Lara Adrian souligne les relations difficiles ou plus aisées entre les différents guerriers. Lucan a notamment une relation complexe avec un dénommé Tegan. Là aussi, c’est efficace est intéressant.

N’hésitez pas à découvrir cette nouvelle série, elle vous fait pénétrer dans un monde que vous allez avoir du mal à quitter ensuite et ce premier tome, de très bonne facture mais sage, n’en révèle qu’une toute petite partie. La suite sera heureusement rapidement dans nos librairies, dès le mois prochain !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 512
Editeur : Milady
Collection : Bit lit
Sortie : 18 mars 2011
Prix : 8 €