Fragments d’une traque amoureuse – Avis +

Présentation de l’éditeur

Pour oublier Dick, Hana s’embarque dans une quête à travers une dizaine d’aéroports, de Zurich à New York en passant par Berlin et la Nouvelle Orléans, à la recherche de son amour perdu et surtout d’elle-même. Hana est extravagante, éperdue, drôle, très dérangée, parfois violente, mais terriblement attachante. Elle traverse les continents, la bande-son de son crash amoureux rythme ses pas.

Avec un regard fantasque et poétique, c’est à un voyage dans un monde kaléidoscopique que nous invite Fleur Zieleskiewicz. Un premier roman tonique, hypermoderne, sur fond de love story à sens unique, d’aéroports et de musique. L’auteur a passé des mois dans des aéroports, écrivant et photographiant en rythme.

Fragments d’une traque amoureuse est le volet littéraire d’un projet composite intégrant photo et musique.

Avis de Claire

Avec son titre qui fait écho au plus célèbre des textes de Roland Barthes [[Fragments d’un discours amoureux]], Fleur Zieleskiewicz donne le ton. Le récit va se situer quelque part entre analyse décalée et structuralisme déjanté. Hana, fraîchement abandonnée par son amant, suit une logique qui lui est propre : afin de fuir sa douleur, elle voyage d’aéroports en aéroports, prenant à peine le temps de se poser, mais jamais d’observer.

Et en effet, les petits portraits qu’elle brosse des personnes qu’elle croise, ces instants de vie partagés le temps de quelques minutes ou quelques secondes éclaboussent page après page cet étonnant carnet de voyage… Entre les passagers qui attendent sans fin, les autres qui se croient tout permis, Hana cultive son coeur brisé jusqu’à l’abrutissement. Larguée et jetlagée. Une destination, enfin, la retiendra plus longtemps, car plus loin, entre New York et New Orleans, où entre onirisme et guérison, elle reprendra goût à la vie…

Fleur Zieleskiewicz nous balade de ports (aériens) en ports, avec une bonne dose d’humour et d’autodérision, et peut-être aussi une infime part d’autobiographie ? Comme son héroïne, la Thionvilloise est une grande voyageuse, en particulier dans les aéroports, d’où elle en a tiré une exposition de photographies. Et à l’instar d’un roman de Lewis Carroll, la zone internationale est à Hana ce qu’est à Alice l’autre côté du miroir, il y a des indices à l’intention du lecteur attentif, Hana ne dit-elle pas à un moment que son prénom signifie « fleur » en japonais ?

Fiche technique

Format : broché
Pages : 227
Éditeur : l’Editeur
Sortie : 13 mai 2015
Prix : 16 €

Et pour voyager un peu plus, n’hésitez pas à écouter ici la playlist de Hana !