Cité de la Poussière Rouge – Avis +

Présentation de l’éditeur

Shanghai, cité de la Poussière Rouge. Dans cet ensemble de maisons traditionnelles, les habitants aiment se réunir dans l’une des allées pour leur «conversation du soir». De la prise de pouvoir du Parti communiste en 1949 jusqu’à la période actuelle du « socialisme à la chinoise », en passant par la Révolution culturelle, chacun tisse son récit.

Travail, précarité, ambition et amour se déclinent selon la grammaire socialiste, car rien n’échappe à l’idéologie. Avec ces nouvelles, Qiu Xiaolong pose un regard pénétrant et lucide sur la Chine contemporaine. Certaines d’entre elles ont été publiées dans Le Monde durant l’été 2008.

Avis de Citizen Kame

Histoire ou histoires ? Qiu Xialong prend ici le parti de raconter la Grande à partir d’une succession de petites. Ce livre est un recueil de nouvelles, de récits, s’étalant de 1949 à 2005 avec comme seul point en commun de se dérouler au sein de la Cité de la Poussière Rouge, un quartier de Shanghai.

Chaque chapitre raconte l’histoire d’une personne : un ouvrier au début de la révolution culturelle, un propriétaire d’un restaurant dans les années 50, un enfant dans les années 70 qui organise des combats de grillons, un étudiant dans les années 80, une ancienne prisonnière des américains après la guerre de Corée, un jeune entrepreneur dans les années 2000 …. Que ce soit par un résumé de leur vie ou par un zoom sur un moment en particulier de celle-ci, chaque chapitre dépeint l’environnement de chaque personnages, ses aspirations et les tournants de sa vie.

Au lieu de nous décrire, de nous expliquer l’Histoire nationale, Qiu Xialong décide de nous la faire ressentir à travers toute une galerie de personnages nationaux. Leurs histoires nous apparaissent comme autant de paysages que l’on traverserait depuis notre siège de spectateur à bord du train de l’Histoire.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 220
Editeur : Liana Levi
Collection : Piccolo
Sortie : mars 2013
Prix : 9,50 €