Ce qui ne tue pas – Avis +

Présentation de l’éditeur

Rivalité féminine, faux-semblants, manipulation et vengeance mortelle… La reine du polar anglais revient en force avec un thriller aussi retors qu’addictif.
Cleo North sait qu’elle devrait se réjouir pour son petit frère Marcus. Pourtant, rien n’y fait, elle ne sent pas du tout sa nouvelle compagne, Evie, et voit d’un très mauvais œil l’influence croissante de la jeune femme sur son frère.

Et puis que signifie cette propension à se blesser  » accidentellement  » sans arrêt ? Une manière d’attirer encore davantage l’attention de Marcus ? Comme si son pauvre frère, cet artiste si talentueux et si vulnérable, n’avait pas été déjà assez éprouvé par le décès de sa première épouse…

Un soir, un appel à la police, deux corps retrouvés dans la somptueuse demeure des North. Celui de Marcus sans vie, celui d’Evie ensanglanté. Un jeu sexuel scabreux ? Une dispute qui aurait mal tourné ?

Derrière les apparences, qui est le bourreau et qui est la victime ? À travers les voix d’Evie et de Cleo, deux visages du défunt émergent.
Pour l’agent Stephanie King commence l’enquête la plus brutale, la plus ahurissante de sa carrière.

Avis d’Olivier

Trois narratrices se relaient pour décrire le déroulé de l’enquête, apportant leur regard particulier. Et chacune proclame son innocence et son impartialité ; chacune est piégée par son passé. Qui est victime, qui est coupable ? Une évidence : il y a une vengeance à assouvir, encore faut-il trouver qui veut se venger de qui.

C’est un roman façon série anglo-saxonne : la première partie raconte les faits et l’autre moitié le procès. Et comme il se doit, une troisième partie, plus brève, raconte le dénouement et nous révèle enfin les dessous de l’histoire.
C’est aussi une plongée dans le monde des femmes battues, de leur honte et de leurs mensonges, pour cacher la réalité de leur vie. Une plongée dans les relations codépendantes, dépeintes avec tendresse et réalisme. Parfois, pour survivre, il faut construire des relations tordues… qui deviennent parfois très étouffantes.

Le texte commence par ces mots « Ca se termine comme ça. J’ai compris à présent : c’est toi ou moi ». Et se termine par les mots qui ont donné le titre anglais « C’est ici que tout a commencé ». La chronologie de l’intrigue est pourtant rigoureusement linéaire. Parfois nos décisions nous font voir les faits comme s’ils avaient déjà eu lieu et parfois nos souvenirs nous font revenir au point de départ. Le temps avance et ne permet aucun retour en arrière, mais, nous, nous n’avançons pas toujours à sa manière.

Une réussite !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 384
Editeur : Belfond
Collection : Belfond Noir
Sortie : 7 mars 2019
Prix : 19,90 €