Wiggins et les plans de l’ingénieur – Avis +/-

– Tu te rends compte, Arthur, que je vais aller de l’autre côté de la Manche ?
Arthur a eu un hochement de tête aussi désespéré que si je lui avais annoncé la fin du monde. Il a soupiré :
« Aller chez des gens qui ont décapité un roi pour le remplacer par un empereur et qui ne parlent même pas anglais…Mon pauvre Wiggins, tu es tombé sur la tête ! »

Wiggins peut se réjouir de l’invitation à passer les vacances de Noël en Bretagne dans la famille de son ami Louis[[cf. Wiggins chez les Johnnies]]. Justement son employeur occasionnel, Sherlock Holmes, le charge de la traque du criminel Richard Western qui se serait réfugié chez sa grand-mère bretonne.

Enthousiaste, le vendeur de journaux et d’oignons redevient l’Irrégulier de Baker Street. C’est alors que survient la désillusion, puis la rébellion.

Cette aventure de Wiggins se caractérise par la révolte. Orphelin d’un père marin disparu en mer Wiggins a toujours manifesté de l’admiration pour Sherlock Holmes. Il est possible d’y voir la recherche d’une figure paternelle.

Or la désillusion est grande. Au cours de ses enquêtes Wiggins a été confronté aux mensonges de Sherlock Holmes. Il a même servi d’appât.
La revanche sera à l’échelle de la rancœur. Il s’agit pour Wiggins de devancer le détective du 221bis, Baker Street dans la résolution d’une enquête.

Une demoiselle en détresse souhaite retrouver l’assassin de son fiancé. Aussitôt Wiggins se lance sur les traces du criminel et espion. Wiggins contre Sherlock : l’affrontement sera épique.

L’intrigue policière dans l’Angleterre victorienne se double d’un intéressant cheminement psychologique chez le jeune héros.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 120
Editeur : Syros
Collection : Souris Noire
Sortie : janvier 2012
Prix : 6 €