Alors que le Département V est sous tension avant le départ annoncé d’Assad, partenaire de l’inspecteur Carl Mørck, ces derniers se lancent dans une nouvelle enquête qui pourrait bien être leur dernière.
Suite à la découverte de trois squelettes cachés derrière la tapisserie d’un vieil appartement, les deux enquêteurs et leur assistante Rose doivent exhumer une macabre affaire datant des années 1950 : sur la petite île de Sprogø, des femmes étaient internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad…
Avis d’Emmanuelle
Les instituts, couvents, ou maisons pour jeunes filles « dépravées », ont été
Le duo Assad/Carl fonctionne toujours aussi bien : tandis que le premier est sympathique et démêle des situations délicates, le second, taciturne, ignoble parfois, agité de tremblements, va presque malgré lui, dérouler le fil de l’intrigue. Les comédiens dépassent largement les profils habituels gentil/méchant flics, et c’est avec un plaisir coupable qu’on rempile pour cette affaire.
Les prises de vue sont, à l’instar des films « nordiques », légèrement saccadées,
Nous suivons deux lignes temporelles, celle du présent, suite à la découverte d’une pièce murée, peuplée de cadavres, et celle d’une nouvelle arrivée sur l’île de Sprogø, qui va subir plus d’un outrage…
Et finalement, on se rend très vite compte que la fermeture de ces instituts où l’on envoyait se cacher les jeunes filles enceintes n’a pas réglé le problème des droits humains. Il est encore question de la situation de la femme, et même d’épuration génétique (11 000 danoises ont été stérilisées de force entre 1934 et 1967).
Au final, Dossier 64 est bien plus qu’un simple film policier. Il aborde une page bien sombre de l’histoire du Danemark, et l’on finira en colère, écœuré, et bien plus attaché à l’antipathique Carl…
Fiche technique
Sortie : 7 mars 2019 en e-cinema
Durée : 118 minutes
Avec Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Johanne Louise Schmidt…
Plateforme : Mytf1VOD
Genre : policier dramatique