VOD : Black Mirror – Retour sur image – Avis +

Présentation officielle

Chaque épisode de cette anthologie montre la dépendance des hommes vis-à-vis de tout ce qui a un écran…

Dans un futur proche, tout le monde pourra être équipé d’un implant enregistrant tout ce qui sera fait, vu ou entendu…

Avis de Chris

Pour ce dernier épisode de la saison 1, nous nous retrouvons dans un univers très proche de notre réalité où la mémoire est ce qui régit le monde. Tout un chacun peut revisionner la journée grâce à une technologie futuriste implantée dans le cerveau des individus. Comme des disques durs externes, la capacité de la mémoire peut être stockée par un « grain » dans le cerveau. La personne navigue alors dans ses souvenirs afin de revisionner tout ce qui s’est passé dans la journée ou dans un passé plus lointain.

L’envie de connaître les moindres détails d’une situation rappelle notre curiosité malsaine, qui reste un sentiment humain, mais qui est ici démultipliée à cause de ces grains. Ça fait un parallèle avec les réseaux sociaux où la vie des individus est passée au peigne fin tandis qu’ils dévoilent leur intimité sans se poser de question. Cependant, tout le monde n’est pas doté de cet implant. Le contraste entre ceux qui en ont un et ceux qui n’en ont pas est assez flagrant et nous permet de réfléchir sur le bien-fondé d’une telle capacité.

Ce qui pourrait s’apparenter à quelque chose de merveilleux, surtout pour les personnes atteintes d’Alzheimer ou dans des cas où notre mémoire nous fait défaut, se transforme peu à peu en une machinerie de surveillance et d’obsession où le moindre détail devient important, conduisant même à la folie. Après avoir visionné encore et encore son entretien d’embauche, Liam rejoint sa femme à une fête de retrouvailles entre amis. Tout ne se passe pas comme prévu, et il va alors ressasser le passé…

La conclusion de la saison 1 est basée sur une histoire plus humaine. Le mensonge n’a plus lieu d’être et les dérives quant à la possibilité de tout savoir sur n’importe qui amènent les individus à se méfier de tout. Ils sont obsédés par le détail et le potentiel jugement quitte à en oublier de vivre.

Côté réalisation, les scènes s’enchaînent face à la violence d’une l’histoire somme toute banale. Les acteurs jouent un rôle très important dans leur gestuelle émotionnelle. Le moindre sourire ou tic facial est analysé. On retrouve d’ailleurs une Jody Whittaker en pleine forme. Si dans la série britannique Broadchurch elle arbore un visage fermé, ici, elle passe par toutes sortes d’émotions qui intensifient l’écriture de l’épisode.

Fiche technique

Durée de l’épisode : 48 minutes
Genre : Drame, SF
Pays : Royaume-Uni
Réalisateur : Brian Welsh
Scénariste : Jesse Armstrong
Acteurs : Toby Kebbell, Jodie Whittaker, Tom Cullen,,…
Chaîne de TV : Channel 4
Plateforme VOD : Netflix