Une sirène à Paris – Avis +/-

Présentation officielle

Crooner au cœur brisé, Gaspard s’était juré de ne plus retomber amoureux. Quant à Lula, jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion.

Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. Lui, l’homme qui a souffert d’avoir trop aimé, et elle, la créature qui n’a jamais connu l’amour, vont apprendre à se connaître.

Et à chanter d’une même voix…

Avis de Claire

Gaspard est un adulescent de quarante printemps, un rien désabusé, le coeur brisé, l’amour en berne. Immunisé. C’est ainsi qu’il se définit face aux choses de l’amour. Une chanteuse l’a piétiné, ce coeur, tant et si bien qu’il est insensible aux vocalises d’une sirène échouée par hasard sur les quais de la capitale. Celle-ci produit des sons qui font exploser le palpitant, c’est d’un méchant. Et la demi-demoiselle ne s’en prive pas, même quand Gaspard cherche à la sauver, quitte à la mettre en bocal dans sa baignoire.

On avait littéralement adoré Jack et la mécanique du coeur, le coeur encore et toujours. Chez Mathias Malzieu, le coeur est le moteur de toute chose. On fait tout avec amour, on peut tout faire par amour, mais amour ne rime pas forcément avec toujours. Il y a de tout dans ce film-perlimpinpin, un soupçon de poésie, un zeste de folie, un chouïa de rêve et malheureusement une histoire qui ne tient pas la route assez longtemps pour complètement séduire. Manque de réalisme, peut-être ?

Cette histoire d’amour qui n’en est pas une pèche trop souvent par son manque de rigueur, le scénario part un peu dans tous les sens, tant et si bien que les personnages secondaires, pas inintéressants du tout, manquent cruellement d’épaisseur, ou alors sont carrément trop caricaturaux (la taciturne employée de l’accueil de l’hôpital, la voisine de palier envahissante, le capitaine des pompiers enamouré…). Et quid de cette sirène, forcément blonde, forcément belle, forcément à la voix d’or ? Avec un univers si original, c’est d’un banal.

Fiche technique

Sortie : 11 mars 2020

Durée : 100 minutes

Avec : Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima, Rossy de Palma, Cali, Tchéky Karyo, Alexis Michalik, Romane Bohringer, Mathias Malzieu…

Genre : comédie