Une promesse – Avis +/-

Présentation officielle

Allemagne, 1912. Un jeune diplômé, d’origine modeste, devient le secrétaire particulier d’un homme âgé, patron d’une usine de sidérurgie. L’état de santé du patron se dégrade et lui impose de rester à domicile. Il y accueille le jeune homme pour travailler.

Adaptation du Voyage dans le passé de Stefan Zweig

Avis de Claire

L’affiche française du film est superbe, porteuse de cette promesse annoncée par le titre du film. Adapté de la nouvelle de Stefan Zweig, Le Voyage dans le passé, texte résolument pessimiste, le film navigue entre entre beaux sentiments et rythme lent, entre longs silences et dialogues un peu trop bavards…

Si la reconstitution historique est très soignée, l’ambiance « fin de monde » si bien décrite par Zweig dans ses écrits parfaitement reconstituée, il manque ce petit quelque chose souvent indéfinissable qui fait que la magie fonctionne de bout en bout.

Peut-être cela tient-il à une alchimie dans le casting ? Si Rebecca Hall (Lotte Hoffmeister) est absolument irréprochable de sensualité bridée, et Alan Rickman (Herr Hoffmeister) parfait en mari clairvoyant, on a un peu de mal à croire en l’histoire d’amour naissante entre Lotte et le jeune secrétaire de son mari.

Là où la nouvelle excellait à décrire la confusion des sentiments, le film use et abuse de silences sensés en dire long, et surtout de gros plans au zoom un peu brutal, qui donnent une sensation de malaise. La mise en scène surprend donc un peu, mais pas dans le bon sens.

Le film trouve finalement son rythme quand les amoureux se retrouvent séparés par la première guerre mondiale, et par un océan, au gré de lettres lues en voix off, on y croit un peu plus. Dommage que le réalisateur ait succombé aux sirènes d’une fin conventionnelle, différente de celle du livre, qui donnait pourtant toute sa consistance au texte, celle du désenchantement.

Fiche technique

Sortie : 16 avril 2014
Avec : Rebecca Hall, Alan Rickman, Richard Madden
Genre : drame