“En 1946, Joseph Gillain, dit Jijé, reprend le personnage de Spirou créé par Rob-Vel et racheté par l’éditeur Jean Dupuis. En 1947, Jijé commence l’aventure de Spirou et Fantasio : «La maison préfabriquée», débordé de travail, il passe le relais à la case 4 de la page 8 à un jeune homme de 23 ans, André Franquin.” (source albums Spirou Hors Série 1 et 2)
Ce sera le succès qu’on lui connait. L’album numéroté 48 – l’homme qui ne voulait pas mourir – vient de sortir en octobre. D’où vient l’éternelle jeunesse de Spirou ?
La raison est simple, quand un auteur s’essoufle, il passe le relais. Ce que n’a pas su faire Uderzo avec un scénariste qui aurait pu continuer de faire vivre un Astérix parodiant la société française d’aujourd’hui. Franquin a passé le relais à Fournier qui l’a passé à Nic et Cauvin qui l’ont passé à Tom et Janry qui l’ont passé (en créant «Le Petit Spirou» au passage) à Morvan et Munurea. (Ouf). Certes, Spirou appartient à l’éditeur alors qu’Astérix appartient à son auteur. Ça fait une grosse différence commerciale, mais pour une fois que le lecteur s’y retrouve, on ne va pas râler.
Alors que le dernier album de Tome et Janry montrait un essouflement manifeste, les nouveaux auteurs ont redonné un coup de pouce, et ça redémarre. Spirou et Fantasio tels qu’on aime les voir, aventuriers, mais sans se prendre la tête, avec un Fantasio qui est beaucoup plus qu’un faire valoir rigolo ! En plus dans le dernier album on retrouve nos marques avec une référence forte à «Spirou et les héritiers», qu’il donne envie de relire. D’ailleurs, le dernier donne envie de relire toute la série, ce que je fais pratiquement à chaque nouvel album.
Non, décidément, Spirou n’a pas fini de nous étonner et de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont toujours les plus braves !