Un avion sans elle – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l’identité de l’unique rescapé d’un crash d’avion, un bébé de trois mois ? Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule.

Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.

Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu’à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu’à ce que les masques tombent.

Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ?
Ou bien quelqu’un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?

Avis d’Artemis

Dès les premières pages, Michel Bussi [[Vous pouvez consulter le site officiel de l’auteur ]] réussit à intéresser le lecteur, et ne le lâchera pas jusqu’à la dernière page où un dénouement digne des meilleurs romans policiers l’attend. Dans les cinq cents et quelques pages qui séparent le premier chapitre de la conclusion, le lecteur et son personnage principal, Marc Vitral, vont vivre trois jours vertigineusement intenses.

Trois jours à la recherche de cette vérité qui ne cesse de le tourmenter depuis l’instant où le doute s’est installé : est-ce sa sœur Emilie ou une inconnue Lyse-Rose qui a survécu au crash de l’hiver 1980 ? (Car à cette époque, pas de test ADN ou de photo numérique pour trancher la question en quelques analyses incontestables). Mais alors, quelle est la nature de l’amour qui unit Marc à la jeune fille puis jeune femme avec laquelle il a grandi : fraternelle ? ou pourrait-elle être sensuelle ?

Trois jours pendant lesquels Marc va s’inquiéter pour Emilie, Lylie, sa libellule – comme celle de la chanson de Charlélie Couture [[Vous pouvez retrouver les paroles de Comme un avion sans aile ici ]] qui a inspiré le titre du roman. Et dont la disparition volontaire suit la lecture des notes du détective privé, Crédule Grand-Duc (quelle trouvaille que ce nom !), qui avait travaillé 18 ans à la recherche de son identité !

Trois jours de 1998 pendant lesquels Marc va se replonger dans son passé en lisant le texte du détective, journal construit comme un roman policier avec des rebondissements qui joueront avec les nerfs de Marc, pour qui cette lecture et ses révélations comportent tant d’enjeux pour sa vie et celle de sa famille.

Un léger bémol toutefois, certains personnages semblent un peu excessifs ou effleurent la caricature. Mais parallèlement, le thème de l’identité et de la communication sont eux développés de manière intéressante.

Ce polar français est un excellent cru avec une intrigue rondement menée dans un rythme soutenu où personnage et lecteur se retrouvent dans une situation comparable : dénouer un mystère qui semble insoluble !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 532
Editeur : Presses de la Cité
Collection : Terres de France
Sortie : 12 janvier 2012
Prix : 22 €