The Admiral’s bride – Avis +

Présentation de l’éditeur

His Mission : When six canisters of a lethal nerve agent are stolen from a military testing lab, Admiral Jake Robinson must recover the chemicals — by any means necessary. He defies convention and decides to infiltrate the compound where religious fanatics have stored the deadly toxin.

His Partner : Dr. Zoe Lange is a biological warfare specialist and an expert in espionage. Zoe agrees to assist Jake on the case, and, posing as husband and wife, they manage to gain access to the compound. But Jake fears his instant attraction to Zoe might compromise the mission.

His Crisis : Their marriage may be a hoax, but Jake’s growing feelings for Zoe are anything but make-believe. With each hour he’s in Zoe’s company, the stakes get higher, the game more real. And the dangers within the compound escalate out of control.

Avis de Marnie

Voici ma première tentative (sur conseil avisé, bien évidemment) de lire un “seal”, disons des romances dont les héros sont des militaires, qui ne paraissent actuellement pas en France sous prétexte, que ce sont des personnages qui ne peuvent plaire aux lectrices de l’hexagone (oui bizarre…). Quelle bonne pioche ! Tout y est, intrigue intéressante, héros passionnants et passionnés, style alerte, dynamique qui pourtant laisse la place à une réflexion profonde. Un vrai plaisir !

Le héros Jake Robinson… est un héros, un vrai, enfin il l’a été trente ans auparavant. A 53 ans, avec son grade d’amiral, bien qu’auréolé de son ancienne gloire, il n’a plus sa place, aux yeux des autres, que derrière son bureau. Seulement, Jake n’en pense pas moins… Jamais un homme de cet âge n’a été décrit avec autant d’attraits. Suzanne Brockmann évoque de façon incessante ses étonnants yeux bleus et j’ai eu l’image alléchante de Paul Newman du temps de l‘Arnaque qui s’est soudain profilée… Veuf, ses sentiments sont morts en même temps que son épouse ; ce qui lui reste : honneur, droiture, sacrifice de soi, courage, noblesse d’âme, sont les maîtres mots qui définissent sa vie. C’est un roc, et c’est alors que l’auteur nous dévoile ses introspections, pleines de doute et de questions, ce qui le rend attendrissant. En effet ce géant aux pieds d’argile provoque une vraie empathie (je me demande si une seule lectrice restera de marbre !)

Zoe est tombée amoureuse folle du héros, (qui a sauvé son père) avant de découvrir l’être humain, et la réalité rejoint le fantasme. Il est l’homme de sa vie, elle le sait au premier regard, n’a même aucun doute. Et elle va agir comme elle l’a toujours fait. Seule fille au milieu de quatre frères, l’enfant a du se démarquer et se battre pour exister. Agent scientifique de la CIA, elle a du prouver qu’elle était aussi brillante et compétente que les éléments masculins. Indépendante, son métier passe avant tout, elle n’a jamais eu l’envie de se marier ou de se lier de façon permanente avec un homme. Elle utilisera la même volonté pour ne pas dire obstination, une franchise déroutante et un courage presque agressif pour conquérir un Jake plus que réticent.

Pour lui, la différence d’âge (23 ans) n’est pas acceptable. Chez cet homme ou tout est souvent blanc ou noir, bien qu’attiré sexuellement, il refuse ce qui pour lui est un piège, d’une part, il ne peut rien lui apporter vivant dans le culte de sa femme décédée, et trouve qu’un rapprochement dans une opération aussi dangereuse serait une erreur. Seulement, à mesure que le roman se poursuit, ce qui semble être de l’attirance se transforme en besoin profond tout d’abord de la protéger puis de l’aimer, ce qui est totalement contraire à ses principes !

La grande idée de Suzanne Brockman est en fait de créer deux héros qui pour une fois, sont semblables. Ils ne se complètent pas, ils fusionnent. Malgré une grande différence d’âge, en se révélant peu à peu l’un à l’autre, ils découvrent qu’ils ont énormément en commun, la définition du mot courage, leur façon d’appréhender leur travail comme un sacerdoce, le sacrifice de leur propre personne, les notions du bien et du mal et surtout le sentiment d’exaltation lorsque l’on réussit à contrôler une mission dangereuse. En fait, Jake s’aperçoit qu’il peut partager avec cette jeune femme des aspects de sa personnalité qu’il a laissé secrets, Daisy, son épouse, ne les comprenant pas.

Cette fusion va se transformer en scènes passionnées totalement maîtrisées et réussies. Pour moi, la fausse nuit de noce atteind une intensité émotionnelle et sexuelle poignante. Depuis le début, chaque baiser signifie une guerre où Jake perd peu à peu chaque bataille. Le contrôle de soi devient une gageure. Cernés par des caméras, observés aussi bien par leur groupe que par les terroristes, les deux héros doivent passer par-dessus leurs propres sentiments pour que cela n’affecte pas leur mission. En arrière-plan, se joue une intrigue mêlant suspense et opérations militaires pas vraiment crédible, mais qui offre une énorme pression supplémentaire pour entraîner une tension, tout à fait passionnante. Tout cela aboutit à une scène d’une exceptionnelle sensualité où déferlent soudain tous les sentiments enfouis, retenus et jusqu’ici maîtrisés, dans un déchainement violent impressionnant.

D’après certaines critiques, ce livre (le septième d’une série) est loin d’être le meilleur de Suzanne Brockmann même s’il est très apprécié… alors j’ai hâte de me procurer les autres, parce que moi, il m’a enthousiasmé !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 297
Editeur : Mira Books
Sortie anglo-saxone : avril 2006
Prix : import uniquement
Genre : seal


# Langue : Anglais