Selah Sue à la Bellevilloise – Avis +

Si vous ne la connaissez pas encore, vous n’avez pas pu échapper à sa voix à la Amy Winehouse, dont elle semble s’inspirer également pour sa coiffure, qui est aussi devenue sa « marque de fabrique ».

De son vrai nom Sanne Putseys, ce petit bout de femme de 23 ans a déjà pris de la bouteille, depuis le jour où elle a commencé à jouer toute seule de la guitare à l’âge de quinze ans, dans son petit village flamand de Leefdaal, au coeur de la Belgique.

A 17 ans, elle refuse de signer avec Universal, car «elle souhaite chanter ses propres chansons». La demoiselle a du caractère, et du flair. Ses influences, ses inspirations, entre New York, Londres et la Jamaïque, mariant habilement soul, jazz et reggae, en disent plus long sur elle que tous les discours.

Remarquée par l’auteur-compositeur-interprète Milow, un compatriote, alors qu’elle étudie en parallèle la psychologie à la prestigieuse Université de Louvain, elle enchaîne les premières parties et les festivals.

La consécration suprême arrive le 8 novembre 2010 lorsque la jeune femme apparaît en première partie de Prince à Anvers. Elle enregistre très vite son tout premier album, Selah Sue, qui sort le 4 mars 2011, disque de platine et lauréat du Prix Constantin.

A peine rentrée d’une tournée triomphale en Amérique du Nord, elle est invitée à chanter, pour un grand concert gratuit, aux noces de de la comtesse Stéphanie de Lannoy et du prince Guillaume au Grand-Duché de Luxembourg, dans le cadre d’une soirée « belgo-luxembourgeoise ».

Nous la retrouvions très en forme, sur la scène de la Bellevilloise à Paris pour un concert privé mardi 23 octobre, dans le cadre de l’enregistrement de l’émission musicale d’Aline Afanoukoué, Le Ring.

Véritable écrin feutré aux conditions optimales pour admirer un artiste dans l’exercice de sa passion, à peine une cinquantaine de personnes, Le Ring va comme un gant à Selah Sue.

Chacun de ses gestes répond aux notes et au rythme de sa voix, au balancement de son corps de sirène, dont elle possède incontestablement la voix et les courbes gracieuses. Et pourtant la sirène, bien loin d’éteindre l’incendie, a littéralement mis le feu au Ring !

Perchée sur de sublimes talons, vêtue d’ivoire et de noir, prenant de l’assurance à chaque chanson, «on va commencer doucement» nous avait-elle annoncé dans un français charmant émaillé d’accent flamand, la nymphe aux yeux d’acier a fait se déhancher le public de connaisseurs au son de Break, This world, Crazy sufferin, Fade away [[Extrait de son nouvel album Rareties qui sort le 5 novembre]] ou encore Raggamufin, son titre-phare.

Un moment rare ! Merci à Selah Sue et ses musiciens, Aline Afanoukoué et France Ô !

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Crédits photo : Selah Sue officiel & Le Ring