Ripe for pleasure – Avis +

Présentation de l’éditeur

London’s most sensual former courtesan, Viola Whedon, is incapable of being seduced-she does the seducing. Until she meets Leonidas Vaughn. Her salacious memoirs have made her the target of half the lords in England, and Vaughn is the only man she can turn to. When he promises to protect her-and to make her beg for his touch-the alluring beauty finds both offers impossible to refuse.

Leonidas Vaughn secretly believes Viola possesses a fortune given to his family by the King of France. So the strong and sexy Vaughn charms his way into Viola’s life . . . and her bed. But when their arrangement is consummated, he’ll experience pleasure far beyond his wildest fantasies-and realize his heart may need the most protection of all.

Avis de Callixta

Isobel Carr signe là son premier livre mais elle a en réalité, écrit déjà deux romans sous le nom de Kalen Hughes, il y a quelques années, avant de disparaître. Elle revient avec un autre nom, un nouvel éditeur mais bien des points communs avec son oeuvre passée. Elle a notamment conservé une période intéressante – la fin du dix-huitième siècle – pour s’exprimer. Elle maitrise très bien ce contexte qu’elle connaît visiblement à la perfection.

Ce roman est le premier d’une nouvelle série et montre de nets progrès par rapport à ses premiers ouvrages. Les remerciements appuyés de l’auteur a plusieurs de ses collègues de renom montrent qu’elle a utilisé ces dernières années à bénéficier de leurs conseils éclairés. Cela donne une introduction de série plus intéressante qu’elle ne paraissait au départ.

Isobel Carr a en effet choisi de créer un club d’hommes, des amis unis par un sort commun. Nous retrouvons cela très fréquemment mais elle a eu une idée très intéressante, celle de se pencher sur le sort des seconds fils, ceux qui ne sont pas des aînés, ont fort peu de chance d’avoir un titre et donc, se trouvent confronter à une vie forcément plus difficile, voire à travailler !

C’est le cas de Leonidas Vaughn, fils d’un duc mais cadet de la famille et doté d’un frère fertile qui a déjà créé plusieurs petits héritiers présomptifs. Leo est donc plutôt pauvre, même si c’est relatif et est donc très intéressé quand une légende familiale lui révèle qu’un trésor dort dans une maison londonienne, celui amassé par la France pour aider au retour du roi Charles d’Ecosse. Il commet l’erreur d’en parler à son cousin et tous deux partent en chasse.

Or, la maison est occupée par une courtisane célèbre, elle-même à un tournant de sa vie. La belle Viola écrit en effet ses mémoires afin d’amasser un peu d’argent avant de se retirer. La suite est prévisible. Leo n’a qu’à devenir l’amant de Viola pour s’introduire chez elle. Reste à la convaincre qu’un homme aux revenus modestes lui suffira et le tour est joué.

Nous rentrons très vite dans le roman puisque toutes ses informations sont connes très vite et que le livre commence en pleine action. Rapidement, Viola et Leo forment un couple et se découvrent une forte attirance et une surprenante bonne entente. Leo qui a toujours refusé les services d’une courtisane est séduit par la beauté de la jeune femme mais également par son esprit et Viola redécouvre la passion après des années d’amours tarifés.

Isobel Carr n’a pas écrit une histoire très originale mais elle a une prose élégante, émaillée de détails historiques, d’éléments de contexte qui sont particulièrement convaincants. Elle trousse un portrait très réussi de ses deux héros pris au piège l’un de l’autre et qui s’installent à la surprise générale dans une liaison emplie de tendresse et de passion. Elle réussit un peu moins les rebondissements de son intrigue, car ils sont très prévisibles ou moins crédibles.

Les personnages secondaires sont également très soignés comme la famille de Leo, un peu fantasque et large d’esprit (c’est nécessaire avec une future épouse de Leo qui a été courtisane). La sœur du jeune homme sera d’ailleurs la prochaine héroïne. Quant aux autres membres du club, ils font des apparitions discrètes mais constituent un groupe varié et riche de promesses. Là aussi, l’un d’eux sera le futur héros.

Kalen Hughes a donc très bien réussi sa conversion en Isobel Carr. Son écriture est plus fluide, plus riche, son histoire plus rigoureuse mais ses personnages ont conservé cette aura de mystère et leur originalité. Espérons qu’elle confirmera dans le second tome de cette saga qui arrive à la fin de l’été 2011.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 400
Editeur : Forever
Collection : League of Second Sons
Sortie : 4 août 2011
Prix : 5,93 €