Rencontre avec Lhattie Haniel

Onirik : Bonjour, Lhattie Haniel, et merci pour cet entretien. Ta nouvelle romance sort en ce moment, il s’agit en fait de ta première chick-lit. Raconte-nous un peu comment tu t’es retrouvée à écrire cette histoire ?

Lhattie Haniel : Bonjour, Claire. Effectivement, ma première chick-lit sort aujourd’hui et c’est une première pour moi. Je me suis retrouvée à plonger ma plume dans ce genre d’écriture après avoir discuté avec deux éditrices (Emeline d’Amazon Publishing et Isabelle de chez Bragelonne pour ne citer que leurs prénoms) lors de Livre Paris 2018. Je suis rentrée chez moi le lundi soir et je me suis dit : « pourquoi ne pas tenter un genre nouveau » même si je n’avais encore aucune idée d’histoires en tête !

J’ai alors interrompu l’écriture de ma romance historique en cours, Lord Bettany, afin de pouvoir débuter le 21 mars une chick-lit. Puis, au bout de sept jours d’écriture, je me suis rendu compte que c’était une chick-lit, mais historique. Difficile de sortir de son genre de prédilection !
J’ai donc réfléchi si je ne me fourvoyais pas de chemin pour commencer dans ce genre. Puis l’idée de La fille qui rêve d’avoir la jambe pin-up ! m’est apparue en tête comme ça, en un claquement de doigts. J’ai donc dû m’interrompre à nouveau pour m’atteler dans cette nouvelle chick-lit à quatre voix et avec laquelle j’avais dans l’idée de participer au concours Les Plumes Francophones. Ce qui est bien le cas, aujourd’hui.

Onirik : Y a-t-il quand même des points communs entre toutes tes héroïnes ?

Lhattie Haniel : Oui et non. Oui, car elles ont toutes une histoire qui se cache derrière leur caractère. Non, car je tiens à construire des personnages différents à chaque histoire. Et il y a aussi mes personnages secondaires qui portent souvent plus encore mes héroïnes sur le devant de la scène, car eux aussi ont toujours un rôle important.

Onirik : Héroïne de chick-lit, héroïne de romance, quelle est la différence pour toi ?

Lhattie Haniel : Je crois que cela tient surtout aux dialogues plus légers et plus rapides dans les chick-lit. Et puis la construction de l’histoire racontée par chaque voix donne un rythme différent. Enfin, c’est ce que j’ai ressenti dans cette écriture.

Onirik : comment s’est déroulée la phase d’écriture de cette chick-lit ? Est-ce que, comme pour tes romances historiques par exemple, tu as fait beaucoup de recherches ?

Lhattie Haniel : Non. Comme c’est du contemporain, j’ai eu très peu de recherches, si ce n’est quelques ajustements sur le langage plus coutumier à utiliser chez des jeunes de 25/30 ans. Je ne voulais pas utiliser mes formules soutenues que j’applique dans mes romances historiques et mes vouvoiements. Cela aurait été trop pompeux pour la lecture et n’aurait pas collé aux personnages ni à l’époque. Cependant, comme il est question également d’une maman dans cette écriture, sa façon de parler est bien différente de celle de sa fille. Et chaque personnage a son langage assez distinct avec de petites expressions très personnelles et particulières.

Onirik : D’où viennent tous ces personnages ? On a l’impression que ce sont des gens qu’on pourrait connaître…

Lhattie Haniel : Oui, c’est exactement ça, même si je ne vais citer personne en particulier ! Les traits des personnages ont des similitudes avec mon entourage proche, mais également chez mes amis. Cependant, comme à chaque écriture, ce sont mes personnages qui m’emportent et non l’inverse. Peut-être que certaines personnes se reconnaîtront dans cette chick-lit !

Onirik : Combien de temps as-tu mis pour écrire ce dernier opus ?

Lhattie Haniel : Je l’ai débutée le 30 mars et j’étais satisfaite de cette écriture pour laquelle je progressais assez rapidement. Cependant, j’ai dû m’interrompre, car il y avait début mai, le Festival du Roman Féminin qui approchait et pour lequel j’étais invitée. En plus de fabuleuses rencontres et d’échanges faits lors de ce festival, j’ai eu la joie de recevoir des Éditions J’ai Lu, comme tous les festivaliers, un extrait de la comédie romantique de Marie-Renée Lavoie, une auteure québécoise. Valérie Revelut avait tant vanté le titre J’irai danser (si je veux) que j’avais hâte de lire ces quelques pages. Et j’avoue que cet extrait a été révélateur. J’ai ri, énormément, et c’était cela que je voulais faire avec ma chick-lit. Même si l’humour était déjà bien présent, j’ai osé plus encore les situations rocambolesques et j’ai repris mon écriture pour modifier mes dialogues pour qu’ils soient encore plus fluides.

J’étais si inspirée que, le 9 mai, j’ai fait une coupure afin de pouvoir participer au concours J’ai Lu #Nouveaux Talents, en écrivant une courte comédie romantique pour y participer. Malentendu au rayon patates-aubergines fut donc une écriture très drôle faite en 5 jours. Je n’en reviens toujours pas de l’avoir écrite si rapidement ! Je vous ai dit que j’étais très inspirée…
Puis j’ai repris l’écriture de ma chick-lit que j’ai finalisée le 17 juin, pour l’envoyer à mes bêta-lectrices. Voilà comment est née, en tout juste deux mois et demi, La fille qui rêve d’avoir la jambe pin-up !

Onirik : T’es-tu inspirée de romans connus de chick-lit ?

Lhattie Haniel : Pas véritablement. Comme je ne connaissais que très peu ce genre, je voulais conserver en tête l’idée que je m’en faisais pour rester sincère dans mon écriture. Mais l’extrait dont je parle ci-dessus a vraiment joué un rôle. Et puis, il y a aussi ma vie personnelle. Je suis quelqu’un qui adore rire, plaisanter et mon quotidien n’est bâti que de cela. Avec mon cher et tendre, nous aimons beaucoup rire, alors cela était assez facile pour moi de décrire certaines scènes de cette chick-lit, dont quelques-unes ont même plus ou moins été vécues…

Onirik : Quels sont tes prochains projets ? Et y a-t-il un nouveau genre que tu as envie d’essayer ?

Mes prochaines parutions sont les suivantes (s’il n’y a pas de futures écritures qui viennent s’y intercaler) :

Prévisions 2018 :
Lord Bettany, romance historique
Les nœuds du mariage ? Non, merci !, la fameuse chick-lit historique interrompue…
Le sacrifice de Serena Capulet – Pour l’amour de Juliet, romance contemporaine, historique et fantastique…

Prévisions 2019 :
La véritable histoire de Gertrude & Eugénie, romance historique ou roman (je ne sais pas véritablement encore)
Une bonne chez les de Coulange, roman historique
Pour le bonheur de Sophie, romance historique

Pour ce qui est d’un nouveau genre à essayer, je pense justement le tenter avec l’écriture de Une bonne chez les de Coulange, car celle-ci (déjà avancée) est plutôt sombre. Il y aura de la romance, bien sûr, mais ce ne sera pas la trame principale qui se situe en l’an 1721 à Saint-Saint-Pétersbourg.

Voilà pour ce qui est de mes prévisions !

À celles et ceux qui liront cette interview, j’espère que toutes ces annonces vous donneront envie de me lire.

Crédit photo : Lhattie Haniel