Promise Canyon – Avis +

Présentation de l’éditeur

After years spent on ranches around Los Angeles, Clay Tahoma is delighted to be Virgin River’s new veterinary assistant. The secluded community’s wild beauty tugs at his Navajo roots, and he’s been welcomed with open arms by everyone in town—everyone excerpt Lilly Yazhi.

Lilly has encountered her share of strong, silent, traditional men within her own aboriginal community, and she’s not interested in coming back for more. In her eyes, Clay’s earthy, sexy appeal is just an act used to charm wealthy women like his ex-wife. She can’t deny his gift for gentling horses, but she’s not about to let him control her. There’s just one small problem—she can’t control her attraction to Clay.

But in Virgin River, faith in new beginnings and the power of love has doors opening everywhere…

Avis de Marnie

Pour cette nouvelle trilogie de la série Virgin River, Robyn Carr s’éloigne un tout petit peu de notre célèbre bourgade, pour se focaliser sur une nouvelle clinique vétérinaire (dont une partie est transformée en haras) située entre Grace Valley [[souvenez-vous de l’excellente trilogie de ce nom]] et Virgin River, à quelques kilomètres de Fortuna.

Une des nouvelles de Noël écrites par Robyn Carr concernait la rencontre entre Nate, le nouveau et jeune vétérinaire et Annie, une coiffeuse passionnée par les chevaux. Les voici donc sur le point de convoler, et comme la clinique prend de l’essor, Nate a engagé un de ses amis pour l’aider a dresser des chevaux difficiles qu’on lui confie.

C’est ainsi que souhaitant changer de vie après son divorce, l’amérindien Clay Tahoma, vient directement d’Arizona et découvre avec intérêt et même bonheur ce petit coin du nord de la Californie.

Dès le premier jour, il fait connaissance avec Lilly, une jeune femme amérindienne plutôt réservée, qui vient livrer deux fois par semaine la nourriture pour les animaux. S’il pense que leurs origines communes vont lui permettre de gagner des points auprès d’elle, il déchante rapidement. Savoir que lui est navajo et elle, hopy, tribus ennemies prête plutôt à sourire, le ressentiment et le traumatisme de Lilly sont bien plus profonds que cela.

Sans tomber dans les clichés de bons et gentils indiens, sans aucun jugement, mais juste en décrivant le ressenti de certains êtres qui doivent trouver un juste équilibre entre culture, travail, éducation, aspirations, Robyn Carr parvient à nuancer son propos.

Elle met en scènes deux caractères différents, au passé difficile qui apprennent peu à peu à se connaître, ce qui nous offre des moments tristes et joyeux, teintés d’une dose d’incertitude pleine de délicatesse.

Si nous nous focalisons sur Clay et Lilly pendant un bon tiers du roman, la vie continue de suivre son cours à Virgin River, avec ses drames, mais aussi de bons moments pleins d’humour.

Si Mel avait quelques problèmes dans la précédente série, pour cette trilogie ce sera au tour de Jack de se poser quelques questions existentielles ! De même, les jalons vont être ici posés pour présenter les héros de nos deux prochains romans.

Nous retrouvons bien évidemment plusieurs des personnages essentiels de la série Virgin River, mais aussi d’importantes figures de la trilogie de Grace Valley soit Tom Toopek et sa famille, aussi indispensables à la réussite de Grace Valley, que Jack reste l’âme de Virgin River.

Comme toujours, l’ensemble est bourré d’émotion, de moments sensuels mais aussi de bons sentiments (moins de bébés tout de même !) certes, mais quel plaisir…

Rien que du bonheur !

Avis de Callixta

Chaque début d’année signe le retour de Robyn Carr pour trois nouveaux épisodes de sa série Virgin River. 2011 ne fait pas exception et ouvre le bal avec deux nouveaux héros inconnus pour nous qui vont nous permettre de replonger dans l’atmosphère si particulière de la petite ville de Californie du Nord.

Nous retrouvons ici un roman chronique. Robyn Carr varie légèrement la construction de ses livres accentuant plus ou moins le poids de son histoire d’amour centrale. Celle qui unit Clay Tahoma et Lilli Yazhi est très classique mais renouvelée par le choix de l’origine des deux héros. Clay est un Indien navajo et Lilli est à moitié Hopi.

Tous deux ont été élevés dans une réserve et l’ont quittée pour des raisons différentes. Ils ont également une attitude radicalement opposée vis-à-vis de leur origine. Si Clay est resté proche de ses racines et des traditions familiales, Lilli a rejeté un peu son héritage même si elle travaille avec son grand-père hopi et assume ses origines.

Robyn Carr, toujours pédagogue, explore discrètement les problèmes que rencontre la toute petite communauté indienne des Etats-Unis aujourd’hui. Entre perte de leurs traditions, racisme et alcoolisme endémique, ils ont une vie assez compliquée. Mais le sujet n’est pas central et Robyn Carr est bien trop subtile pour tomber dans l’exotisme facile autour des Amérindiens. Leur ascendance est juste un fait de plus dans leur personnalité.

L’autre élément très intéressant est que le passé des deux jeunes gens est complexe et original. Tous deux ont commencé leur vie amoureuse très tôt puisque Clay, à trente-quatre ans est père d’un garçon de dix-sept mais Lilli a eu aussi des problèmes. Cela a forcément forgé des adultes différents. Ajoutons que Clay a été marié à une riche blanche et que le divorce na jamais vraiment séparé le couple et vous avez ainsi une histoire d’amour qui prend une autre dimension.

Comme souvent dans les romans de Robyn Carr, nous découvrons l’installation du héros dans le village. Clay rejoint, Nathaniel Jensen, le vétérinaire qu’une nouvelle nous a fait découvrir il y a quelques temps. Le jeune homme a décidé de se consacrer à l’élevage de chevaux et Clay a toujours travaillé avec eux d’une manière ou d’une autre. C’est l’autre point fort du livre. Les chevaux et le monde qui l’entoure y sont au centre. Lilli et Clay partagent aussi une très forte affinité avec les équidés.

Mais à Virgin River, nous connaissons beaucoup de monde et comme d’habitude également nous suivons les petits évènements quotidiens graves ou légers qui émaillent la vie des habitants de la ville. Clay nous permet de voir Jack, qui pour une fois est confrontée à une certaine animosité de ses concitoyens, Preacher qui croise une chef cuisinière qui aura droit à son histoire dans le dernier tome de la trilogie de cette année, Shelby et Luke Riordan… D’ailleurs, Colin, le frère de Luke, celui que nous connaissons le moins et a des rapports compliqués avec lui sera le héros du prochain livre et nous commençons à voir se dessiner son histoire.

Robyn Carr continue donc sa chronique toute simple de cette petite ville de montagne qui ne cesse de s’élargir et dont nous suivons la progression avec passion. Il n’y a rien de neuf ni dans la construction ni dans les idées mais pourtant, le roman se dévore dune traite. Virgin River continue à se développer. Il y a même certains personnages introduits qui laissent supposer que Robyn Carr a encore des idées pour les années futures. En attendant, le rugueux et secret Colin Riordan va découvrir que Virgin River peut amadouer les plus réfractaires dès le prochain tome !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 352
Editeur : Mira Books
Sortie : décembre 2010
Langue : anglais
Prix : 5, 82 €