Prendre un enfant par la main – Avis +

Editeur : Pocket

roman de François-Xavier Dillard

Présentation de l’éditeur

Lorsque vous lâchez la main de votre enfant, êtes-vous certain de pouvoir la serrer de nouveau un jour ?

Un instant. Un seul instant. Elle a desserré son étreinte, lâché sa main, laissé le pire arriver…

Quatre ans après la mort de Clémentine dans un accident de voilier, Sarah n’a toujours pas fait le deuil de sa fille. Rongé par la culpabilité, le couple navigue encore en pleine tempête. Et soudain : comme une éclaircie… Gabrielle a les cheveux bouclés de Clémentine, les yeux verts de Clémentine. L’âge exact qu’elle aurait eu. Peu à peu, Sarah s’attache à la fille adolescente de leurs nouvelles voisines, comme à une seconde chance.

Avis de gros temps, à l’horizon…

Cette fois, Sarah ne lâchera pas.

Avis de Thérèse

Au fil des titres, on s’aperçoit que la famille, les enfants, les relations familiales semblent être les thèmes de prédilection de François-Xavier Dillard, mais il arrive chaque fois à les aborder sous un angle différent. Dans Prendre un enfant par la main, il aborde au premier plan la question du deuil impossible des parents ayant perdu un enfant, mais pas seulement. Il dresse des portraits de personnages fragiles, blessés, sur le point de rupture.

1988, en RDA. Matild part en voiture avec sa mère. Une tempête de neige et c’est l’accident… Marc et Sarah naviguent sur leur voilier avec leurs enfants Clémentine et Gaspard. Une tempête éclate et Clémentine, dix ans, disparait en mer… Quatre ans plus tard, Gabrielle, quatorze ans, et ses deux mamans Hélène et Leïla deviennent les voisines de Marc, Sarah, Gaspard et la petite Louise.

Sarah n’a jamais surmonté la disparition de sa fille, négligeant même ses deux enfants. Sa seule amie et confidente est Marie, une veuve qui habite le même immeuble. Marc semble mieux faire face mais ce n’est qu’une façade, le visage de sa fille disparue le hante, en dehors du cadre familial il adopte des comportements à hauts risques. Sarah est fascinée par Gabrielle qui lui rappelle Clémentine et qui a exactement l’âge qu’elle aurait.

Après une soirée avec des élèves de son nouveau lycée, Gabrielle disparaît.

La commissaire Jeanne Muller, mutée à la Brigade de Protection des Mineurs après une enquête qui a dérangé les hautes sphères, est chargée de l’enquête.

Des chapitres rapides, alternant le point de vue de différents personnages, à la première personne quand il s’agit de Gabrielle, une plongée dans l’esprit tourmenté d’une adolescente déboussolée. Une écriture fluide, précise, efficace. Un tourbillon d’émotions qui montent en intensité.

Malgré quelques fausses pistes, on se doute de certaines vérités cachées mais la lecture n’en reste pas moins captivante, et il est difficile d’avoir tout deviné, François-Xavier Dillard nous réserve tout de même quelques rebondissements inattendus.

Fiche technique

Format : poche
Pages ‏: ‎360
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 23 septembre 2021
Prix : 7,60 €