Pourquoi je déteste la rentrée littéraire…

Voilà, on arrive fin août, les magasins sont remplis de cartables et de fournitures scolaires, et même quand on a largement passé l’âge d’aller à l’école, c’est franchement déprimant.

Vous allez m’objecter que je dis tout le temps que j’adore l’hiver et la pluie[[et c’est vrai, il y a en hiver une lumière qui me rend tout chose, mais ça n’est pas le sujet]]. Oui mais bon, septembre a quelque chose de cafardeux. Un peu comme le Nouvel An : pleins de promesses de renouveau, qui au final ne seront que désespoir et déceptions[[oui je rentre de vacances, ça se sent ?]].

Et par dessus-ça, sur un air joyeux qui n’a absolument pas sa place dans ce foutu mois, on nous fait miroiter monts (mots ?) et merveilles, fabuleux livres sortis tout juste de presse.

La rentrée littéraire… Ah, je m’en suis remise !

De la pub à n’en plus finir, des éditeurs au taquet, qui font tout un foin pas possible pour quelques bouquins qui n’ont au final que le mérite d’avoir été sortis en septembre.

Et bon, s’il y a quelques livres qui méritent certainement leurs éloges, la plupart sont ch*ants comme la mort ! Je ne citerai pas de nom ni d’éditeur pour ne froisser personne, mais sérieusement, les pavés de 1200 pages qui racontent une histoire improbable avec moult circonvolutions inutiles et lourdes, ça sert à quoi, de bloque-porte ?

Donnez-moi un roman d’aventure avec des pirates, des extra-terrestres, de la magie, des rebondissements, de l’amour ! Ça c’est la vie la vraie ! En tout cas celle qu’on cherche dans les livres. Si c’est pour s’emm…bêter dans son imaginaire, autant ne rien lire, on s’ennuie assez dans la vie réelle.

En fait, les bouquins primés à la rentrée littéraire, ça fait bien pour un cadeau de Noël. Celui qui l’offre peut se vanter d’être trop un intello en disant « Tu verras ça m’a bien plu« , le commentaire qui n’engage à rien. Et celui qui le reçoit, qui pense intérieurement « Bah, je pourrais toujours le revendre d’occaz, un gros bouquin comme ça, ça doit valoir son poids en papier…« , ne peut que faire semblant d’être ravi et flatté qu’on le pense capable de lire un truc pareil.

Et tout le monde est frustré, celui qui offre parce que l’autre va peut être bien le lire, ce fameux bouquin dont on parle tant, et celui qui reçoit parce que ça lui fait un beau cadeau inutile et qu’il se sent inférieur à celui qui lui offre.

Alors, offrez les livres que vous aimez vraiment, que vous avez lus, pas de pavés encensés par des gens qui les ont ouverts, en ont lus trois pages, ont soupiré et ont pensé « Mais je peux pas dire du mal de ce bouquin alors que tous les autres vont l’adorer ! » et donc écrit une critique positive, débordante et abusive d’un machin illisible et emm..bêtant[[Oh, c’est bon…]].

La rentrée littéraire, ça me donne juste envie de gémir en me cachant sous ma couette, débrancher mon ordinateur un mois (encore que ça ne suffirait plus, la rentrée littéraire c’est devenu comme Noël dans les grandes surfaces, ça commence super tôt et fini super tard !), ne plus écouter la radio, fuir la télé et les journaux.

C’est promis, dès que je peux, je pars en vacances 3 mois d’août à octobre !